Construit à partir du plastique recyclé, le Flifloppi est un bateau destiné à la sensibilisation des populations à la pollution plastique dans les océans et leur prise de conscience sur le problème lié à l’utilisation du plastique à usage unique, en particulier sur les rivages, notamment les plages et les forêts de mangroves.
Le navire envisage de passer deux semaines d’exploration dans l’océan indien pour cartographier les déchets marins présents à l’ouest de cette zone marine. L’équipe et les partenaires d’expédition de Flipflopi dont l’organisme britannique UK Aid, effectueront des recherches scientifiques pour déterminer l’étendue des macroplastiques, des microplastiques et des microfibres présents dans l’ouest de l’océan indien.
Les résultats des recherches permettront le développement d’une gestion locale des déchets en boucle fermée et la mise en place d’une industrie de construction de bateaux en plastique dans l’archipel de Lamu, situé sur la côte nord du Kenya, près de la frontière somalienne et inscrit depuis 2001 au patrimoine mondial de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture). Pour les membres de l’équipage de Flipflopi, les enjeux de la préservation de ces milieux aquatiques sont essentiels à la survie des espèces et la mise en œuvre de l’économie circulaire.
La préservation des milieux aquatiques
« Face à l’absence d’un système de gestion appropriée des déchets sur l’archipel, notre communauté a été obligée de prendre ses propres mesures contre la pollution plastique. En comprenant mieux la problématique des déchets plastiques, nous pourrons contribuer au plan d’action pour le développement d’un système de gestion durable des déchets à Lamu qui créera de nouveaux emplois tout en nettoyant l’environnement », affirme Ali Skanda, co-fondateur du projet Flipflopi.
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À en croire le Programme des Nations Unies pour l’environnement (Pnue), environ 80 % des déchets présents dans l’environnement marin proviennent des activités à terre. Sur les 400 millions de tonnes de plastique produites chaque année, environ 11 millions de tonnes se déversent dans les écosystèmes aquatiques. À cela s’ajoutent les mégots de cigarette, les cotons-tiges, les filets et d’autres équipements de pêche. Tous ces déchets ont un fort impact sur la biodiversité marine.
Benoit-Ivan Wansi