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AFRIQUE : Le Cap, Kisumu et Mbale, villes pilotes de l’AfriFOODlinks sur l’ODD2

AFRIQUE : Le Cap, Kisumu et Mbale, villes pilotes de l’ AfriFOODlinks sur l’ODD2 © PeopleImages.com - Yuri A/Shutterstock

Le Sommet de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui s’est refermé récemment à Rome en Italie a été plein de surprises pour l’Afrique. Et l’une des preuves est l’approbation du projet « AfriFOODlinks » qui vise le renforcement des systèmes alimentaires sur le continent en proie à la sècheresse et aux conflits armés. L’initiative conçue entièrement par des scientifiques africains est financée par l’Union européenne (UE).

La phase pilote sera mise en œuvre entre 2023 et 2027 dans les villes du Cap en Afrique du Sud, Tunis en Tunisie, Mbale en Ouganda, Ouagadougou au Burkina Faso et Kisumu au Kenya. Ces territoires ont en commun l’urbanisation rapide couplée aux effets du changement climatique. « L’avenir de l’Afrique est urbain, et nous devons réfléchir de manière critique à la manière de nourrir nos populations croissantes. Nous devons prendre en compte l’ensemble de la chaîne de valeur alimentaire et les liens entre les zones urbaines et rurales », explique Peter Anyang’ Nyong’o, le gouverneur du comté de Kisumu.

Un avis partagé par Corinna Hawkes. Selon la directrice de la Division des systèmes alimentaires et de la sécurité sanitaire des aliments pour la FAO, « AfriFOODlinks » vise à lutter contre l’insécurité alimentaire conformément au deuxième objectif de développement durable (ODD2). Elle devrait permettre une meilleure collaboration entre les municipalités bénéficiaires et 60 autres villes du monde, notamment en appui technique.

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Cette plateforme se penchera aussi sur l’épineuse question du gaspillage alimentaire contraire à l’ODD12 qui préconise des modes de production et de consommation responsables. En effet, malgré les guerres en Ukraine, au Soudan ou en Éthiopie qui s’attaquent aux moyens de subsistance des populations, un rapport onusien indique que 30 % des céréales produites à travers le monde sont mises à la poubelle, 50 % pour les tubercules, les fruits et les légumes, 20 % pour les oléagineux, la viande et les produits laitiers, et 35 % du poisson. Un autre enjeu pour « AfriFOODlinks » qui prévoit également l’accompagnement dans les dispositifs de distribution et de conservation des aliments.

Benoit-Ivan Wansi

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