Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) basé à Paris en France accompagne 32 projets portés par des scientifiques africains dans les domaines de l’urbanisme, l’eau et le climat.
Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) renforce sa coopération scientifique avec l’Afrique. Après une série d’appels à projets lancés en 2023 par l’institution parisienne, 32 initiatives de chercheurs africains axées sur l’urbanisme, l’eau et le climat ont été sélectionnées pour bénéficier respectivement d’un appui technique et financier, de la mutualisation des savoirs ou encore des bourses doctorales.
Parmi les lauréats figurent Sylvia Croese de l’université sud-africaine de Witwatersrand et Chloé Buire du laboratoire Les Afriques dans le monde (LAM). Les deux chercheuses ont travaillé sur la construction urbaine notamment l’architecture Top-Down à la lumière de leurs expériences en Afrique du Sud et en Angola, ainsi que des enquêtes effectuées auprès des citadins et des élus locaux.
Le projet « TanzaShule » conçu conjointement par Stéphanie Gautier-Raux du laboratoire Géosciences Montpellier (GM) en France et Remigius Lucius Gama de l’université de Dar Es-Salaam en Tanzanie a été également retenu par le CNRS. Il porte sur l’évaluation des risques géologiques et climatiques dans le nord de ce pays d’Afrique de l’Est où le mont Kilimandjaro fait doublement face à une diminution de sa calotte glaciaire et aux incendies. Des chercheurs de l’université de Dodoma soutenus par le Service géologique du gouvernement tanzanien ont participé à ce travail scientifique.
La coopération scientifique au beau fixe
« Il s’agit non seulement de renforcer la coopération scientifique bilatérale, mais également de soutenir la jeune génération de chercheurs et chercheuses du continent. On a bien conscience de l’importance de leur rôle dans le futur de la recherche africaine, mais aussi mondiale », explique Christelle Roy la directrice Europe et International du CNRS.
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Dans le domaine de l’eau, le centre de recherche dirigé par Antoine Petit a couronné les résultats de la collaboration vieille de 25 ans entre Bernard Adiaffi, maître de conférences à l’Université ivoirienne Félix Houphouët-Boigny et Christelle Marlin du laboratoire Geosciences Paris-Saclay. Ces enseignants ont mis en œuvre le projet Dynamique de recharge et menaces sur les ressources en eau souterraine en Côte d’Ivoire (DREEMES-CI). Il devrait permettre de faire face « aux défis complexes liés à l’approvisionnement en eau potable et l’urbanisation accélérée notamment à Abidjan ».
Benoit-Ivan Wansi
