Bonne nouvelle pour l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Les projets d’agriculture durable qu’elle met en œuvre dans cinq pays reçoivent un avis favorable du Fonds pour l’environnement mondial (FEM). Le Conseil d’administration de cette institution financière basée à Washington (aux États-Unis d’Amérique) valide un financement de 18 millions de dollars qui devrait bénéficier aux pays africains et d’Amérique latine.
Au Nigeria, le financement du FEM soutiendra un projet visant la conservation, l’utilisation durable et la restauration d’un paysage forestier de plaine pour protéger la biodiversité et renforcer les moyens de subsistance « durables » des communautés locales. Selon la FAO, le projet permettra la restauration d’un million d’hectares de terres comprenant 12 réserves forestières et le parc national d’Okomu situé dans l’État d’Edo au sud du Nigeria.
La gestion durable de l’eau en Afrique de l’Est
L’autre projet porté par la FAO couvre le Malawi, le Mozambique et l’Ouganda. Dans ces pays d’Afrique de l’Est, l’institution onusienne mettra un accent sur la gestion durable des eaux souterraines pour l’approvisionnement des populations, l’agriculture et les écosystèmes souvent dégradés par la sécheresse.
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Selon la FAO, ces projets, y compris celui mis en œuvre au Venezuela, permettront d’améliorer la gestion de la conservation et de l’utilisation durable de plus de 8,3 millions d’hectares de zones protégées, l’amélioration de la gestion de 10 000 hectares de terres et la restauration de 24 000 hectares supplémentaires de forêts et de prairies naturelles. Ils permettront également d’atténuer 4,3 millions de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre (GES) et de soutenir directement près de 92 000 personnes, y compris des populations autochtones et des communautés locales.
« Les écosystèmes terrestres et aquatiques résilients et productifs sont le fondement de la transformation durable des systèmes agroalimentaires », explique Maria Helena Semedo, la directrice générale adjointe de la FAO. Globalement, ces quatre dernières années, le soutient du FEM à la FAO devrait permettre la gestion de 150 millions d’hectares de paysages terrestres et marins, de restaurer près de 4 millions d’hectares de terres et de ramener plus de 2 millions de tonnes de poissons surexploités à des niveaux durables. À en croire l’organisation basée à Rome en Italie, ces investissements, 600 millions de dollars au total, permettront également de réduire les émissions de GES de plus de 570 millions de tonnes. Dans le même temps, plus de 13 millions de femmes, d’hommes et d’enfants devraient bénéficier directement de ces investissements.
Jean Marie Takouleu