Le Fonds international de développement agricole (Fida) et le groupe de la Banque islamique de développement (BID) ont signé pour le déblocage de 500 millions de dollars en faveur des pays vulnérables au changement climatique. Les fonds serviront au financement des actions d’adaptation en milieu rural.
Les pays africains seront les principaux bénéficiaires d’un financement de 500 millions de dollars alloué récemment par le Fonds international de développement agricole (Fida) et le groupe de la Banque islamique de développement (BID). Les fonds alloués par les deux institutions financières sont destinés à la lutte contre la famine aggravée par le changement climatique. Cette situation concerne davantage le sahel où le chamboulement climatique s’additionne avec l’insécurité.
Le changement climatique cause aussi des situations de famines dans la corne de l’Afrique, ainsi qu’une partie de l’Afrique de l’Est et Australe. Le Fida et la BID financeront des solutions d’adaptation au changement climatique dans 57 pays membres de la BID, dont une bonne partie se trouve en Afrique. C’est le cas du Sénégal, du Burkina Faso, du Benin, de l’Ouganda, du Gabon ou encore du Mali.
« Cet accord nous permettra d’accroître l’impact de notre action dans des domaines d’intérêt commun, comme l’amélioration de l’accès aux marchés et aux services financiers ruraux, l’accroissement de la résilience face aux changements climatiques et le recours aux technologies et à l’innovation pour optimiser les résultats », affirme Bandar Hajjar, le président de la BID. Et d’ajouter que « le partenariat permettra d’élaborer de concert des programmes de financement et d’investissement visant à accompagner les pays membres (de la BID) à exploiter les nouvelles possibilités pour accroître leur résilience et créer de la richesse dans le monde de l’après-Covid-19 ».
Dans les cinq prochaines années, la BID et le Fida financeront des projets de développement agricole en milieu rural ; appuieront les entreprises agricoles ; amélioreront l’accès aux marchés et aux services financiers ruraux et l’approvisionnement en eau au service du développement rural. Les deux institutions financières prévoient également de soutenir les échanges entre les pays du sud —sud pour accélérer le développement agricole.
Malgré les effets néfastes du changement climatique, l’Afrique dispose de nombreux atouts pour le développement de son agriculture. Selon la Banque africaine de développement (BAD), l’Afrique possède une grande variété de zones agroécologiques, qui vont des forêts ombrophiles marquées par deux saisons des pluies à une végétation relativement clairsemée, sèche et aride, arrosée une fois l’an. Dès lors, l’action du Fida et de la BID devrait se concentrer dans les pays connus pour leurs climats arides, notamment au Sahel, dans la corne de l’Afrique et en Afrique australe.
Jean Marie Takouleu