AFRIQUE : le fonds W2AF lève 36 M€ pour accélérer l’accès à l’eau potable

Par - Publié le / Modifié le

AFRIQUE : le fonds W2AF lève 36 M€ pour accélérer l’accès à l’eau potable © ThomBal/Shutterstock

Le Fonds d’accélération de l’accès à l’eau (W2AF) réalise sa première levée de fonds avec une capitalisation de 36 millions d’euros. Ces fonds seront réinvestis dans des solutions innovantes visant l’accélération de l’accès à l’eau potable en Afrique et en Asie.

C’est une initiative qui devrait en appeler d’autres sur le continent africain. Des sociétés d’investissement se mobilisent pour accélérer l’accès à l’eau potable en Afrique et en Asie. Ils se sont ainsi engagés dans le cadre de la première mobilisation financière du Fonds d’accélération de l’accès à l’eau (W2AF). Le fonds a mobilisé 36 millions d’euros auprès du Fonds d’investissement pour les pays en développement (IFU), de la Société financière américaine pour le développement international (DFC), du Fonds d’investissement norvégien pour les pays en développement (Norfund), de la banque française BNP Paribas, de la multinationale alimentaire française Danone, ainsi que la fondation Aqua for All.

L’Agence américaine pour le développement international (Usaid) a fourni un financement catalytique pour permettre une première tranche de pertes par le biais de l’initiative Invest. La seconde mobilisation financière du W2AF vise également la mobilisation de 36 millions d’euros. Le fonds vise à fournir l’accès à l’eau potable à 30 millions de personnes d’ici à 2030.

Réduire le déficit d’investissements dans le secteur de l’eau en Afrique

« Le manque d’accès à l’eau potable a des conséquences profondes pour des milliards de personnes dans les économies émergentes, et nous sommes loin d’avoir atteint la cible du sixième objectif de développement durable (ODD 6) sur l’accès à l’eau potable pour tous », explique Arent Christian Kjær, le directeur des investissements de l’IFU. Selon l’Organisation des Nations unies (ONU), 2 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau potable dans le monde, dont la grande majorité en Afrique au sud du Sahara.

Lire aussi- AFRIQUE : 3PRS parie sur les PPP pour l’eau potable en Guinée et au Congo

Et les investissements consentis jusqu’ici demeurent insuffisants. Rien qu’en Afrique, les besoins s’élèvent à 20 milliards de dollars par an. Face à cette situation, le fonds W2AF investira dans les entreprises privées spécialisées dans la production et la distribution de l’eau potable. Le but est de soutenir les efforts des gouvernements africains qui « eux seuls ne sont pas en mesure de combler le déficit d’investissements » observé.

« Les gains sociétaux sont évidents puisque chaque dollar investi dans l’eau potable de base rapporte trois dollars. Les chiffres sont encore plus élevés pour les investissements dans l’eau dans les zones rurales », assure l’IFU qui a investi 6,8 millions d’euros dans le fonds W2AF. Selon la Banque mondiale, les États africains ne consacrent pas plus de 0,5 % de leurs produits intérieurs bruts (PIB) au secteur de l’eau.

Jean Marie Takouleu  

Plus sur le même thème

Plus dans la même région

Nous respectons votre vie privée

Ce site utilise des cookies et des technologies statistiques pour améliorer votre expérience. En cliquant j'accepte, vous donnez votre accord.

J'accepte
X
Newsletter AFRIK 21