Le désert du Sahara avance un peu plus chaque année vers le sud du continent africain, mettant à mal la pratique de l’agriculture, pourtant activité majeur dans cette partie du monde. Les Africains tentent de stopper cette avancée, notamment en lançant le projet de la « Grande muraille verte ». C’est pour soutenir cet effort, que le ministre de l’Environnement Denis Naughton, a annoncé que le gouvernement irlandais va investir 1,2 million d’euros dans ce projet, dont le but est de stopper l’avancée du désert.
Le ministre devrait confirmer ce financement lors de son prochain déplacement à Roscommon, au nord de l’Irlande. Il devrait y rencontrer les responsables de la Société des missions africaines (SMA), une communauté catholique très impliquée dans le développement durable. Le gouvernement irlandais compté passer par cette communauté pour soutenir le projet de la « Grande muraille verte » en Afrique. L’argent du gouvernement irlandais servira à planter les arbres, par le biais des populations locales.
Le projet de la grande muraille vert en Afrique
C’est également à Roscommon que Denis Naughton va indiquer la date du début des travaux diligentés par la SMA sur le terrain en Afrique. Cette action viendra s’ajouter à bien d’autres déjà menées dans le cadre du projet de la « Grande muraille verte en Afrique. Il s’agit d’un vaste projet qui va toucher 11 pays sur continent.
L’idée a été lancée en 2005 par l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo. Il s’agit de construire une grande barrière de végétation qui doit aller du Sénégal à Djibouti pour stopper l’avancée du désert du Sahara. La « Grande muraille verte » serait accompagnée de bassins de rétention pour recueillir l’eau de pluie. Les pays concernés sont: le Sénégal, la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Nigéria, le Tchad, le Soudan, le Soudan du Sud, l’Ethiopie, l’Erythrée et Djibouti. Ce projet compte aussi un vaste programme de restauration des terres dégradées dans une région qui compte des dizaines de millions d’habitants. La « Grande muraille verte » doit avoir une longueur de 8 000 km et une largeur de 15 km.
Les avancées du projet
S’il y a un pays où ce projet est très bien mené, c’est le Sénégal. Sur place, plus de 5000 hectares sont reboisés chaque année. Dans ce pays d’Afrique de l’ouest, 817 000 hectares de terrains vont être reboisés au total. En 2015, il ne manquait que 340 000 hectares où les arbres devraient être plantés.
L’autres pays où on observe des avancés c’est le Mali. En 2017, 120 milliards de francs CFA (plus de 182 millions d’euros) ont été injectés dans le cadre de ce projet. Cet argent provient de la société malaisienne Bionas, spécialisée dans la restauration de la biodiversité et la production d’énergies vertes. Elle a reçu le soutien de l’ONU. Cette entreprise présente dans 39 pays veut en faire un projet de développement, considérant le bois comme source d’énergie. Il faut dire qu’au Mali, le reboisement concerne plus d’un million d’hectares de plantation.
Jean Marie Takouleu