Le Lesotho et la Libye font leur entrée dans le réseau mondial de biosphère de l’Unesco, à travers les sites respectifs de Matšeng et d'Ashaafean. C’est ce qui ressort de l’assemblée annuelle du Conseil international de coordination du Programme sur l’Homme et la biosphère de l’Unesco (CIC-MAB), réunie pour la première fois en Afrique, plus précisément à Abuja (capitale du Nigéria), du 13 au 17 septembre 2021.
Le réseau mondial de réserves de biosphère de l’Unesco s’étend à deux nouveaux pays africains. Le Lesotho et la Libye viennent de faire leur entrée dans le Programme sur l’Homme et la biosphère (MAB) de l’Unesco avec la désignation de leurs premiers sites : respectivement les réserves de biosphère de Matšeng et d’Ashaafean.
Située au nord du Lesotho, la réserve de biosphère du Matšeng couvre une superficie de 112 033 hectares. Ce site naturel à l’écosystème peu perturbé abrite les dernières forêts indigènes du Lesotho ainsi que des d’oiseaux endémiques de haute priorité tel que le serin de Symons (de son nom scientifique, Crithagra symonsi).
La réserve de biosphère d’Ashaafean quant à elle est située au nord-ouest de la Libye, sur une superficie centrale de 83 060 hectares. Protégée par un décret gouvernemental depuis 1978, il s’agit de la première réserve de biosphère de la Libye, avec une variété d’espèces rares ou menacées, notamment des plantes médicinales et aromatiques ainsi que des espèces de faune inscrites sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), telles que la hyène rayée (Hyaena hyaena), la tortue terrestre (Testudo graeca) et l’outarde houbara (Chlamydotis undulata).
Déjà 87 sites africains inscrits dans le réseau MAB de l’Unesco
L’arrivée du Lesotho et de la Libye au sein du réseau MAB de l’Unesco porte ainsi à 87 le nombre de réserves africaines, et à 33 le nombre de pays africains présents au sein du réseau mondial.
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L’Unesco a reconnu les réserves de ces pays d’Afrique australe (Lesotho) et du nord (Libye), lors de la dernière assemblée annuelle de son Conseil international de coordination du Programme sur l’Homme et la biosphère (CIC-MAB), réunie à Abuja (capitale du Nigéria), du 13 au 17 septembre 2021. Ces assises qui se tenaient pour la première fois en Afrique se sont soldées par l’introduction de 20 nouveaux sites, situés dans 21 pays du monde, au réseau mondial de la biosphère de l’Unesco. « L’Unesco accompagnera les pays pour réaliser l’objectif d’atteindre le seuil de 30% de zones protégées en 2030. Et cela commence ici, avec ces nouvelles réserves qui rejoignent le programme MAB. L’éducation à l’environnement est également essentielle pour reconstruire notre relation avec la nature, de la petite enfance aux programmes de recherche sur la biodiversité, et l’Unesco se mobilise pour que l’environnement devienne un élément clé des programmes scolaires d’ici à 2025 », annonce Audrey Azoulay, la directrice générale de l’Unesco.
Boris Ngounou