La société d’investissement Harith General Partners s’associe au producteur d’électricité Anergi pour le lancement d’un nouveau mécanisme de financement des énergies renouvelables en Afrique. Le Fonds panafricain pour les énergies renouvelables (Paref) sera capitalisé à hauteur de 300 millions de dollars.
Une nouvelle initiative voit le jour pour soutenir le déploiement des énergies renouvelables en Afrique. Il s’agit du Fonds panafricain pour les énergies renouvelables (Paref) lancé récemment par le gestionnaire de fonds Harith General Partners et Anergi, un producteur d’électricité basé à Londres au Royaume-Uni. Capitalisé à hauteur de 300 millions de dollars, le nouveau fonds d’investissement se concentrera sur les énergies renouvelables pour accélérer l’électrification de l’Afrique.
Cette ambition bute sur le manque de financements qui touche tous les secteurs, des projets de production d’énergies renouvelables à grande échelle à l’extension des réseaux électriques, en passant par les mini-réseaux autonomes indispensables pour l’électrification des zones rurales. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), pour combler le fossé et accélérer l’accès à l’énergie en Afrique, il faudra mobiliser 27 milliards de dollars d’ici à 2030, dont 13 milliards pour les mini-réseaux, 7,5 milliards pour les investissements dans les réseaux et 6,5 milliards pour les investissements hors réseau.
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Selon Anergi, les investissements du Paref viseront à accélérer l’exécution de projets d’énergie renouvelable sur le continent grâce à des mécanismes de développement et de financement « novateurs » destinés aux projets sur site vierge ou déjà occupé par des investissements antérieurs. « Le Paref cherchera également à convertir les sources d’approvisionnement en électricité à forte émission de dioxyde de carbone (CO2) en options à moindre intensité de carbone, et accélérera l’adoption de technologies de production et de stockage d’électricité à valeur ajoutée », indique l’entreprise dirigée par Neil Hopkins.
Pour Harith, le nouveau fonds devrait s’appuyer sur l’expérience d’Anergi. Le producteur d’électricité détenu à 100 % par Harith dispose d’un portefeuille d’actifs énergétiques de 1 413 MW, largement dominé par des centrales thermiques dans plusieurs pays africains. Mais l’entreprise investit de plus en plus dans les énergies renouvelables, avec des participations dans le parc éolien de Turkana de 310 MW en service au Kenya et la centrale solaire de Djermaya de 34 MWc, en construction près de la capitale tchadienne N’Djamena.
Jean Marie Takouleu