Afin d’accélérer son expansion en Afrique subsaharienne, le producteur indépendant d’électricité (IPP) Serengeti Energy mobilise 80 millions de dollars auprès de plusieurs investisseurs, notamment Proparco. La filiale du groupe de l’Agence française de développement (AFD) apporte 25 millions de dollars aux côtés de l’institution de financement du développement du gouvernement suédois Swedfund et de STOA, un fonds d’impact français spécialisé dans le financement des infrastructures.
Cette levée de fonds permettra d’augmenter son portefeuille de projets d’énergies renouvelables en Afrique. « L’investissement est réalisé dans une région du monde qui n’a pas accès aux capitaux de démarrage pour les projets énergétiques et qui doit faire face à des besoins importants en matière de capacités énergétiques durables supplémentaires », souligne Proparco.
Un portefeuille de 300 MW
Pour son responsable de l’activité Capital Investissement pour l’Afrique et le Moyen-Orient, Damien Braud, « en investissant dans Serengeti Energy, Proparco renforce son portefeuille d’énergies renouvelables déjà existant avec des petites centrales hydroélectriques et solaires en Afrique subsaharienne. C’est aussi l’occasion pour Proparco de contribuer au développement économique durable notamment à l’atténuation du changement climatique, en soutenant l’accès à une énergie renouvelable fiable et abordable ».
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Serengeti Energy est déjà soutenu par plusieurs autres partenaires financiers notamment le Fonds nordique pour le développement (FND), le Fonds d’investissement norvégien pour les pays en développement (Norfund) ou encore la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), l’agence allemande de développement. Si l’entreprise basée à Nairobi attire autant d’investisseurs internationaux, c’est qu’elle a réussi au cours des neuf dernières années à s’imposer en tant que producteur indépendant d’électricité (IPP) en Afrique de l’Est grâce à la construction à tour de bras de petites centrales hydroélectriques et solaires.
L’entreprise dirigée par Chris Bale revendique un portefeuille de projets de 300 MW en exploitation et en construction, en Afrique du Sud, au Malawi, au Rwanda et en Ouganda. Il y a quelques semaines, l’entreprise créée en 2013 a mis en service la centrale hydroélectrique de Nyamwamba ll de 9,2 MW en Ouganda. La centrale au fil de l’eau injecte sa production dans le réseau de l’Uganda Electricity Transmission Company Limited (UETCL), dans le cadre d’un contrat d’achat d’électricité (CAE) d’une durée de 20 ans.
Jean Marie Takouleu