Outre Haïti et le Laos, la seconde phase du projet « Agriter » sera mise en œuvre au Sénégal, en Côte d’Ivoire et à Madagascar. C’est une initiative de l’organisation non gouvernementale (ONG) française Agrisud International qui compte investir 3,8 millions d’euros. Ce projet porte sur le développement de l’agriculture durable à travers l’amélioration des performances des exploitations familiales engagées en agro-écologie.
Le projet dont la mise en œuvre s’étendra sur trois ans permettra aussi la mise en place de cadres favorables à la transition agro-écologique des territoires basée sur des mécanismes de planification et de cogestion multi-acteurs. À travers ses partenaires dans les différents pays concernés par le projet, Agrisud assurera le renforcement des différentes filières agricoles (légumes, fruits, élevages à cycle court, etc.) avec le transfert des compétences, notamment via un centre de ressources numérique et la sensibilisation du grand public, en particulier les jeunes via les réseaux.
La subvention de l’AFD
Ainsi, en Côte d’Ivoire, le projet Agriter II sera mis en œuvre en partenariat avec le District autonome d’Abidjan. Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, les travaux seront réalisés dans le cadre du projet de Promotion de filières agricoles territorialisées (Profit) visant à soutenir l’agriculture vivrière familiale en périphérie d’Abidjan, basée sur le manioc et les légumes.
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À Madagascar, le développement de l’agriculture familiale durable sera assuré par le Centre régional de formation agricole (Ilofosana), l’Association MAlagasy pour le développement économique, social et environnemental (Amadese) et le Centre écologique Albert Schweitzer (CEAS). Ces organisations mettront en œuvre le projet Foresterie, agroforesterie et aménagement du territoire en Région Itasy (Mahavotra). Au Sénégal, le Réseau des agroécologistes de Fatick (RAEF) et le CEAS mettront en œuvre le projet de Redynamisation de la production agricole des exploitations familiales dans les régions de Diourbel et de Fatick (PRPA).
Agriter II bénéficie d’une subvention de plus de 2 millions d’euros de l’Agence française de développement (AFD). L’institution financière estime que le projet bénéficiera à 9 490 TPE (très petite entreprise) agricoles et para-agricoles, 40 groupes multi-acteurs, ainsi qu’à 110 organisations d’appui au développement. Le projet est également financé par la Région Nouvelle-Aquitaine en France, l’Institut de recherche en agriculture biologique (FiBL), Fonds Pierre Castel, Initiatives Sogea Satom pour l’Afrique (Issa), etc.
Jean Marie Takouleu