Les parcs nationaux de Sena Oura au Tchad et de Kafue en Zambie intègrent le réseau mondial de biosphère de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). L’arrivée cette année du Tchad et de la Zambie au sein du réseau de biosphère de l’Unesco porte ainsi à 89, le nombre de réserves africaines présentes au sein du réseau mondial.
Le Tchad et la Zambie, situés respectivement au centre et au sud de l’Afrique, font leur premiers pas au sein du réseau mondial de biosphère de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Ajoutés à la Géorgie en Europe de l’Est, ces États africains constituent les trois pays qui intègrent pour leur première fois le réseau mondial de biosphère de l’Unesco.
« Je suis ravie de voir trois nouveaux États membres se joindre cette année à ce réseau utile et puissant. Grâce à ces nouvelles désignations, les réserves de biosphères de l’Unesco couvrent désormais une surface protégée de plus 1,3 million de km² à l’échelle mondiale », déclare Audrey Azoulay, la directrice générale de l’Unesco. Lors de la 34e session du Conseil de l’Unesco, tenue du 13 au 17 juin 2022 au siège de l’organisation à Paris en France, c’est un total de onze nouvelles réserves de biosphère situées dans neuf pays, qui a été approuvé. Avec ces nouvelles désignations, le réseau mondial des réserves de biosphère compte 738 sites dans 134 pays.
Réserve de biosphère de Sena Oura
Située au sud-ouest du Tchad près de la frontière avec le Cameroun, la réserve de biosphère de Sena Oura est la première réserve de biosphère du Tchad. Crée en tant que parc national le 10 juin 2008, elle couvre une surface de 735,2 km² constituant les derniers vestiges intacts de la savane soudanaise du pays et abrite des éléphants, des élans de Derby et des girafes. Grâce à la profusion de terres fertiles et aux conditions agroclimatiques favorables, l’agriculture traditionnelle et l’élevage du bétail en particulier assurent la subsistance de près de 90 % de la population locale.
Réserve de biosphère des marais de Kafué
Couvrant une surface d’environ 22 400 km², la réserve de biosphère des marais de Kafué traverse plusieurs districts d’importance archéologique et historique, ainsi qu’un site Ramsar et une zone importante pour les oiseaux. Située à l’Ouest de la Zambie, il s’agit du plus ancien et le plus grand des parcs nationaux de ce pays d’Afrique australe. Elle abrite plus de 400 espèces aviaires et plusieurs mammifères, dont le zèbre, le buffle, l’hippopotame et le lechwe endémique de Kafué.
L’Afrique au sein du réseau mondial de biosphère
Après l’intégration du Lesotho et de la Libye en septembre 2021, l’arrivée cette année du Tchad et de la Zambie au sein du réseau de biosphère de l’Unesco porte ainsi à 89, le nombre de réserves africaines, et à 35 le nombre de pays africains présents au sein du réseau mondial.
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Les réserves de biosphère sont un pilier du mandat de l’Unesco en tant qu’agence scientifique des Nations unies. Elles sont au cœur du travail de recherche et de sensibilisation de l’Unesco visant à encourager les pratiques innovantes en matière de développement durable et à favoriser la compréhension, la valorisation et la sauvegarde de l’environnement vivant par les communautés et les États membres de l’organisation.
Boris Ngounou