Les Émirats arabes unis (EAU) lancent un programme visant le financement des projets d’énergies renouvelables en Afrique. Ce programme a également pour but de fournir l’accès à l’électricité à des millions de Subsahariens de cette décennie.
L’Afrique pourra compter sur les Émirats arabes unis (EAU) pour son électrification au cours des prochaines années. Abou Dhabi annonce le lancement d’une initiative à cet effet. Baptisé « Etihad 7 », le programme vise le financement des projets d’énergies renouvelables sur le contient, avec deux objectifs. Il s’agit de soutenir les efforts d’électrification et surtout d’accompagner la transition de l’Afrique vers un secteur de l’électricité décarboné.
Le programme qui s’étendra jusqu’en 2035 devrait permettre de fournir l’accès à l’électricité à 100 millions d’Africains. Les Émirats arabes unis s’engagent ainsi à un an de la COP 28 qu’ils accueilleront à Dubaï en 2023. « Avec Etihad 7, les Émirats arabes unis consolident leurs efforts en faveur de l’Afrique dans le cadre du 7e objectif de développement durable (ODD7). Conformément à la politique étrangère et aux objectifs de développement des EAU, le programme facilite le développement durable en résolvant les principaux problèmes qui entravent l’accès à une énergie propre et abordable sur les marchés émergents », explique Cheikh Chakhbout ben Nahyan Al Nahyan, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale des EAU.
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Le lancement de ce programme intervient au moment où l’Afrique peine à mobiliser assez de financements pour son électrification. Actuellement, 570 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité selon le rapport d’Analyse du marché des énergies renouvelables publié il y a quelques jours par la Banque africaine de développement (BAD) et l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena).
Mais Abou Dhabi n’est pas à sa première initiative en faveur des énergies renouvelables en Afrique. Les Émirats arabes unis sont déjà actifs en Afrique, le Fonds d’Abou Dhabi pour le développement (ADFD). L’institution financière a par exemple participé au financement de la centrale solaire Blitta de 50 MWc construites dans le cadre d’un partenariat public-privé par le producteur indépendant d’électricité (IPP) émirien Amea Power. Le fonds s’est également engagé à soutenir un projet visant la construction de plusieurs centrales solaires photovoltaïque de 500 MWc au Soudan.
Jean Marie Takouleu