En Afrique, l’Union européenne (UE) et l’Union africaine (UA) s’engagent à stimuler les investissements pour une croissance économique respectueuse du climat. C’est le contenu de la 4e résolution du 6e sommet UA-UE, tenu les 17 et 18 février 2022 à Bruxelles en Belgique. Cet engagement climatique est contenu dans la stratégie européenne d'investissements de 150 milliards d'euros en Afrique, d’ici à 2030.
Le 6e sommet Union européenne (UE)-Union africaine (UA), qui s’est tenu jeudi 17 et vendredi 18 février 2022 à Bruxelles, s’est achevé par l’adoption d’une déclaration commune sur la vision Afrique-Europe de 2030. L’Europe mettra en exécution une stratégie globale d’investissements dotée d’au moins 150 milliards d’euros pour « soutenir des projets voulus et portés par les Africains », avec une priorité accordée aux infrastructures de transport, les réseaux numériques et l’énergie. Le tout en garantissant « une gouvernance responsable, transparente, et inclusive », lit-on dans la déclaration finale du sommet.
L’encrage du communiqué final du 6e sommet UA-UE sur la lutte climatique est spécifié en sa résolution numéro 4. Sur ce point, les deux organisations s’engagent à stimuler les investissements publics et privés en s’appuyant sur les initiatives et les partenariats existants, dotés de qualités inclusives, durables et résilientes aux effets du changement climatique. Il s’agit des investissements dans l’énergie, les transports et les infrastructures numériques alignés sur le deuxième plan d’action prioritaire du Programme de développement des infrastructures en Afrique (Pida-Pap II). Prévu sur la période 2021-2030, le Pida-Pap est basé sur un inventaire des projets proposés par les Communautés économiques régionales (CER) et les États membres (EM) de l’UA.
Le soutien aux CDN des États africains
La 4e résolution du sommet UA-UE sur la lutte climatique prévoit également des investissements visant à soutenir la transition écologique. Celle-ci prend en compte le soutien à la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (CDN) et des plans nationaux d’adaptation (PAN) des pays africains au titre de l’accord de Paris afin de renforcer l’adaptation et l’atténuation des effets du changement climatique.
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Les CDN incarnent les efforts déployés par chaque pays pour réduire ses émissions nationales et s’adapter aux effets du changement climatique. Elles se trouvent au cœur de l’Accord de Paris et de la réalisation de son objectif à long terme, à savoir contenir le réchauffement planétaire dans une fourchette comprise entre 1,5 °C et 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels.
Les États africains peinent toujours à réaliser les CDN, en raison du manque de moyens financiers. Et pourtant l’Accord de Paris prévoit la dotation d‘un fond de 100 milliards de dollars par an, pour aider les pays en développement, notamment les pays d’Afrique, à faire face à la crise climatique. Mais ce fond n’est toujours pas opérationnel.
Boris Ngounou