« L’eau est incontournable pour la santé des personnes et de la planète. Mais nos progrès sur les objectifs et les cibles liés à l’eau restent alarmants, mettant en péril l’ensemble du programme de développement durable ». Cette déclaration d’António Guterres, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) s’inscrit dans le cadre de la Conférence de l’ONU sur l’eau qui se tient du 22 au 24 mars 2023 à New York aux États-Unis d’Amérique.
L’évènement se déroulera dans un contexte marqué par le stress hydrique exacerbé par les épisodes de chaleurs en Afrique où la rareté des ressources en eau fragilise la sécurité alimentaire et l’hygiène publique notamment dans la partie subsaharienne, notamment au Niger, au Botswana, en Somalie, au Kenya, etc.
Face à cette situation qui perdure et se heurte au manque d’installations particulièrement en zone rurale, les professionnels de l’eau ainsi que les dirigeants politiques et la société civile évoqueront à la tribune de l’ONU les mécanismes nécessaires au renforcement de l’accès à l’eau potable préconisé par le sixième objectif de développement (ODD6). Entre débats et plaidoyers, la problématique des eaux frontalières, la préservation de la ressource ou encore de l’eau dans la politique du genre seront au menu des discussions.
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En effet, les inégalités de genres liées à l’accès à l’eau sont réelles dans certains pays africains. C’est le cas notamment en Tunisie où « le difficile accès des femmes à une eau saine dans les milieux ruraux illustre cela », indique l’Agence française de développement (AFD) dans son livret « l’Eau, promesse d’émancipation » paru en 2021. En 15 pages, l’institution financière propose le renforcement de la desserte en eau. En 2020, la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) de la Tunisie a réalisé le forage dans le gouvernorat de Kasserine. Ces puits fonctionnent avec deux stations de pompage qui fournissent 2 160 m3 d’eau par jour à 2 500 familles.
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Benoit-Ivan Wansi