Le Fonds d’investissement pour les pays en développement (IFU) du Danemark annonce un investissement de 4,5 millions d’euros dans le nouveau fonds Spark+ Afrique. Ce nouveau mécanisme vise à accélérer le financement de la cuisson propre en Afrique au sud du Sahara.
Le fonds Spark+ Afrique enregistre un nouvel investisseur. Il s’agit du Fonds d’investissement pour les pays en développement (IFU) du Danemark qui apporte une contribution de 33 millions de couronnes danoises (soit 4,5 millions d’euros). Le fonds Spark+ pour lequel l’institution de financement du développement du Danemark apporte un soutien est une initiative de l’Alliance pour une cuisine propre (CCA), Enabling Qapital et Stichting Modern Cooking.
Ce fonds d’impact a pour but de financer des entreprises pionnières proposant aux consommateurs à faibles revenus des technologies de cuisson à base de biomasse, de biogaz, d’éthanol, d’électricité et de gaz de pétrole liquéfié (GPL). L’Afrique est particulièrement concernée par cette initiative puisque l’usage des solutions classiques pour la cuisson des aliments est à l’origine de la déforestation et cause des milliers de décès prématurés sur le continent.
La mobilisation de 36 millions d’euros
« Le fonds Spark+ s’attaque à l’un des défis les plus graves pour la santé des populations rurales et le changement climatique en Afrique. Remplacer l’utilisation des feux ouverts, du charbon de bois et du kérosène par des alternatives plus propres comme la biomasse transformée, le biogaz et l’électricité aura un impact profond sur la diminution des risques sanitaires respiratoires et la réduction de la déforestation et des émissions de GES », affirme Reik Haahr Müller, le vice-président, responsable de l’énergie verte et des infrastructures à l’IFU.
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Outre l’IFU, le fonds Spark+ est également alimenté par plusieurs autres partenaires financiers, notamment le Fonds pour l’énergie durable en Afrique (Sefa) de la Banque africaine de développement (BAD) et la Société belge d’investissement pour les pays en développement (BIO).
Le premier tour de table du fonds qui visait 36 millions d’euros a également vu la participation de plusieurs fondations et gestionnaires de grande fortune. C’est le cas de Ceniarth, Osprey Foundation, Fundacion Netri et Ashden Trust. Quatre fonds de pension importants en Suisse ont participé à la première clôture, notamment le fonds de pension de la compagnie d’assurance Bâloise Group, et GastroSocial, le fonds de pension de l’industrie hôtelière. La taille cible de Spark+ est de 63 millions d’euros.
Jean Marie Takouleu