L’accès universel à l’électricité en Afrique passera par l’off-grid vert. Cette solution est nettement plus adaptée pour les zones rurales, et l’Alliance pour l’électrification rurale (ARE) en a bien conscience. C’est la raison pour laquelle l’organisation basée à Bruxelles (en Belgique) a décidé de renforcer son partenariat avec l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena). Objectif, faciliter le déploiement des énergies renouvelables décentralisées en zone rurale en Afrique.
« Le déploiement des énergies renouvelables hors réseau dans les pays à revenu faible et moyen est essentiel pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) 2030 et obtenir des résultats positifs pour les personnes et les communautés en milieu rural », reconnait Francesco La Camera, le directeur général de l’Irena. Parmi les solutions off-grids installées en zones rurales figurent les mini-grids qui peuvent permettre d’électrifier tout une communauté ou un village. Les systèmes solaires domestiques sont aussi privilégiés pour un usage individuel.
L’échange d’expertise
Les deux organisations estiment que ces solutions permettront à l’Afrique de réduire son retard en matière d’électrification. Actuellement, près de 600 millions d’Africains n’ont pas encore accès à l’électricité. L’accord signé récemment en marge de la cinquième Conférence internationale sur les énergies renouvelables hors réseau (IOREC) porte sur un travail en commun en faveur de la réduction des coûts liés à l’installation des off-grids verts, ainsi que la promotion de l’innovation au service de l’électrification rurale.
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« Cependant, l’accélération du déploiement des mini-réseaux et des solutions autonomes dépendra également de la stabilité des politiques et des réglementations, ainsi que des fonds dédiés et des instruments de réduction des risques pour les énergies renouvelables », reconnaissent les deux organisations dans un communiqué commun. Dans le cadre du nouvel accord, l’Irena et l’ARE travailleront conjointement sur la réduction des risques liés aux investissements dans l’accès à l’électricité et au développement des énergies renouvelables décentralisées. Les deux organisations soutiendront les activités visant à accroître la participation du secteur privé.
L’accord prévoit aussi l’échange d’expertise sur les modèles de déploiement des énergies renouvelables hors réseau, ainsi qu’une collaboration accrue pour le développement des compétences et le soutien à l’entrepreneuriat dans le domaine des énergies renouvelables.
Jean Marie Takouleu