Un accord a récemment été signé entre la Commission de l’Union africaine (CUA) et l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) afin d’améliorer l’accès aux énergies renouvelables en Afrique, en réponse à la pandémie du coronavirus.
L’Union africaine (UA), un organisme continental composé des 55 États membres, et l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), la principale agence intergouvernementale qui soutient les pays dans leur transition vers un avenir énergétique durable, viennent de convenir d’un nouveau plan de riposte au Covid-19 en Afrique. Lors d’une discussion virtuelle entre Amani Abou-Zeid, le commissaire responsable des infrastructures et de l’énergie de la CUA, et Francesco La Camera, le directeur général de l’Irena, les deux organisations ont décidé de se concentrer sur des solutions innovantes pour favoriser le développement des énergies renouvelables, y compris les systèmes décentralisés, afin d’améliorer l’accès à l’énergie électrique sur le continent. Ainsi, la réponse de l’Afrique à la pandémie du coronavirus s’en trouverait améliorée. Les énergies renouvelables permettront par exemple d’alimenter les services essentiels des centres de santé et des communautés rurales, tels que l’équipement médical et le pompage de l’eau pour améliorer l’hygiène. « Le déploiement des énergies renouvelables est une stratégie prévoyante pour assurer un avenir résilient, dans lequel personne n’est laissé pour compte », affirme Francesco La Camera, le directeur général de l’Irena. « Notre réponse à cette crise doit également promouvoir le développement durable à long terme et le soutien à la réalisation des CND (contributions déterminées au niveau national, NDCs en anglais, Ndlr) », a-t-il ajouté.
L’UA et l’Irena collaboreront également dans le cadre des initiatives de corridors d’énergies propres de l’Irena en Afrique de l’Est, de l’Ouest et du Sud, qui visent à faire progresser le déploiement des énergies renouvelables par la création de marchés de l’électricité plus vastes et plus robustes, encourageant le commerce transfrontalier d’énergie renouvelable.
Des projets qui cadrent avec l’agenda de l’UA
Avant le partenariat entre l’UA et l’Irena, l’UA avait déjà entrepris plusieurs programmes, qui comprennent le cadre et les lignes directrices de la politique africaine en matière de bioénergie, les énergies renouvelables dans les États insulaires africains, le développement du potentiel des petites centrales hydroélectriques en Afrique, la facilité d’atténuation des risques géothermiques et le programme de développement des infrastructures en Afrique (Pida), ainsi que la stratégie d’approche intégrée pour la fourniture d’infrastructures de base dans les zones rurales et éloignées d’Afrique. Objectif : réhausser l’ambition du continent en matière d’énergies renouvelables.
En Afrique 600 millions de personnes n’ont pas accès à des services énergétiques modernes.
Inès Magoum