CrossBoundary Energy, un fonds d’investissement pour l’Afrique, dédié à la production d’énergie solaire, va bénéficier d’un apport de 6 millions de dollars. L’argent vient de l’Overseas Private Investment Corporation (OPIC), l’institution de financement du développement du gouvernement des États-Unis.
L’avenir du continent africain dépendra aussi du développement des énergies propres telles que le solaire. De nombreux projets voient le jour dans plusieurs pays, des fonds dédiés à la production de cette énergie sont également créés. C’est le cas de CrossBoundary Energy. Créé en 2015, son but est de financer des projets solaires photovoltaïques destinés aux entreprises. Le gouvernement des États-Unis veut investir dans ce fonds. Il y injectera 6 millions de dollars par le biais d’Overseas Private Investment Corporation (Opic), une institution de financement du développement.
« Cet engagement de l’Opic nous fournit un financement supplémentaire et abordable qui, à son tour, permet aux entreprises de toute l’Afrique subsaharienne de bénéficier d’une énergie solaire abordable qui leur permet de réaliser des économies d’énergie, de croître et de réduire leur empreinte carbone », se réjouit Jake Cusack, directeur associé de CrossBoundary Group. Ce fonds investit de l’argent dans les projets des producteurs privés d’électricité. Ils vendent ensuite l’énergie produite aux industries suivant un contrat d’achat d’électricité (CAE).
« Pendant la durée du contrat, nous pouvons également fournir à nos clients des améliorations en matière de stockage, d’efficacité énergétique et de production d’électricité, afin que les entreprises maintiennent des systèmes énergétiques entièrement optimisés pour alimenter leur croissance à long terme », assure Jake Cusack. Pour l’heure, les investissements de CrossBoundary Group, ont permis de produire 28,8 MW en Afrique subsaharienne. Au Kenya par exemple, elle a investi dans la construction d’un parc solaire à dans une plantation de thé à Kericho, dans la vallée du Rift. La centrale appartient à Unilever, une multinationale anglo-néerlandaise.
Le parc solaire qui va fournir de l’énergie pour le conditionnement du thé affiche une capacité de 600 kWc. Im est construit par Solarcentury East Africa, une entreprise britannique. C’est elle qui mène en ce moment le projet d’électrification de l’aéroport international Moi de Mombasa (Kenya) en énergie solaire. Cette installation disposera d’une capacité de 500 kWc.
Les 6 millions de dollars de l’Opic vont ensuite être injectés dans six projets solaires en Afrique subsaharienne. Ils permettront de produire en tout 5,75 MW.
Jean Marie Takouleu