L’Union européenne (UE) consacrera plus de 350 millions d’euros par an pour la protection de la biodiversité dans le monde, et en particulier en Afrique. Ce financement se fera par le biais de programmes directement axés sur la biodiversité et de programmes visant à intégrer la biodiversité dans d’autres secteurs, notamment les politiques RSE (responsabilité sociétale des entreprises) et la durabilité des chaînes de valeur.
Selon les chiffres avancés par l’UE, la biodiversité a connu un déclin alarmant de 65 % depuis 1970 en Afrique. Une tendance due en grande partie à la demande croissante de ressources naturelles pour subvenir aux besoins d’une population en augmentation et à des modèles mondiaux de consommation et de production non-durables qui entraînent une perte d’habitat généralisée, une surexploitation des espèces, le développement des espèces envahissantes et des maladies.
Dans le même temps, le secteur africain de la conservation de la biodiversité souffre d’un déficit de financement. Celui-ci s’élève de 598 à 824 milliards de dollars par an, soit entre 80 et 85 % des besoins, selon Crédit Suisse, un groupe bancaire dont le siège est à Zurich.
L’EU vers la COP 15 sur la biodiversité
Cet engagement financier de l’UE s’inscrit dans le cadre de son déploiement lors de la Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP 15) qui se tient du 7 au 19 décembre 2022 à Montréal au Canada. Pour l’UE, ces assises constituent pour les dirigeants mondiaux, l’occasion d’agir afin de protéger « la planète de plus en plus en danger ».
Les près de 196 pays, attendus à la COP 15, tenteront de s’accorder sur un cadre mondial visant à stopper et à inverser la perte de la biodiversité d’ici à 2030.
Lire aussi-COP15 : Montréal accueillera la conférence sur la biodiversité en décembre 2022
Dans le cadre du projet de cadre mondial de la biodiversité, les négociateurs africains expriment un besoin de financement de 100 à 700 milliards de dollars par an, pour protéger la biodiversité du continent.
Boris Ngounou