L’évaluation et la protection des écosystèmes d’eau douce viennent de faire l’objet d’un atelier de trois jours à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Une initiative de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui a saisi le cadre de ces assises pour présenter la liste rouge des écosystèmes (LRE) fluviaux et lacustres d’Afrique occidentale et centrale.
La liste rouge des écosystèmes (LRE) fluviaux et lacustres d’Afrique occidentale et centrale est connue. Cet outil d’aide à l’évaluation et à la préservation des écosystèmes d’eau douce a été présenté au cours d’un atelier organisé du 6 au 8 juillet 2021 dans la capitale burkinabé, Ouagadougou. En 72 heures de concertation les acteurs régionaux du domaine de la gestion des ressources en eau ont été édifiés sur la méthodologie d’élaboration de la LRE, et ont émis des suggestions sur les menaces subites par chaque écosystème continental (rivières, fleuve, des lacs, des tourbières).
L’atelier de présentation de la LRE en Afrique occidentale et centrale a été organisé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), dans le cadre de la mise en œuvre de son, Partenariat régional sur l’eau et l’environnement en Afrique centrale et occidentale (Pree). « Les exposées de l’atelier ont porté sur des volets tels que la réduction de la distribution spatiale des ressources en eau, la dégradation environnementale, la perturbation des processus écosystémiques, la préservation de la diversité biologique. Cela a permis aux participants d’avoir une bonne compréhension de l’approche méthodologique de la LRE, afin d’identifier les éléments clés du processus des écosystèmes fluviaux et lacustres des sous bassins », explique Steve Kaboré, le représentant du coordinateur régional du projet Pree.
Le Pree de l’UICN
La région Afrique de l’ouest et central, part du golfe de Guinée à la limite sud du Sahara jusqu’au Gabon et regroupe 23 pays (Bénin, Burkina Faso, Cape Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo, Cameroun, Gabon, Congo, RDC, Tchad, Guinée Équatoriale et Sao Tomé et Principe). Cette région est traversée par un gradient climatique caractérisé par des précipitations moyennes annuelles variant de 250 mm à 3 000 mm, ce qui lui confère une particularité climatique et une grande diversité d’écosystèmes (terrestre et maritime) renfermant une diversité floristique et faunique unique. C’est le cas des forêts tropicales humides (1 500 mm à 3 000 mm de pluie), qui regorgent une diversité d’habitat incluant des milieux particuliers comme les mangroves ainsi qu’une faune et une flore particulièrement riche.
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C’est donc pour préserver ces écosystèmes, qu’intervient le Pree. Lancé en avril 2021, ce projet initié par l’UICN est mis en œuvre dans les bassins de la Volta, du Niger, du Sénégal, du Mono, du lac Tchad et le Massif du Fouta Djalon. Il vise essentiellement à renforcer la résilience des écosystèmes naturels et des communautés locales dans les bassins fluviaux et lacustres d’Afrique occidentale et centrale.
Boris Ngounou