La deuxième phase du Programme d’accélération de l’assainissement et de l’eau potable pour tous (DGIS-ASWA II) a été lancé le 26 septembre 2019 à Bamako, au Mali. Porté par l’Unicef et financé par les Pays-Bas, ce programme vise entre autres l’assainissement du cadre de vie de 224 000 personnes dans 8 pays africains.
L’accès durable à une eau potable et à l’assainissement protège les hommes contre les maladies courantes d’origine hydrique, tel que la diarrhée, et réduit le retard de croissance, qui affecte 24 % des enfants au Mali. Cette estimation faite l’Unicef en 2018, est associée à d’autres, plus alarmantes encore. Au Mali, seulement la moitié des écoles dispose d’un point d’eau amélioré et moins de 20 % des écoles disposent de toilettes fonctionnelles et séparées pour les garçons et les filles. En outre, deux-millions de personnes au Mali pratiquent encore la défécation à l’air libre, ce qui a un impact direct sur la santé et l’environnement.
C’est fort de ce constat, que l’agence Onusienne a redoublé ses efforts pour l’accès à l’eau et à l’assainissement en Afrique subsaharienne. D’où le lancement, le 26 septembre 2019, dans la capitale malienne Bamako, de la deuxième phase du Programme d’accélération de l’assainissement et de l’eau potable pour tous (DGIS-ASWA II). Financée par les Pays-Bas, elle se déroulera jusqu’en 2022 et ambitionne d’assainir le cadre de vie de 224 000 personnes, de fournir de l’eau potable à 55 000 personnes et de doter 50 écoles d’ouvrages d’eau appropriés en matière d’hygiène. À terme, ce sont plus de 2,6 millions d’individus qui seront touchés dans 8 pays, dont 5 sont situés en Afrique de l’Ouest (Nigeria, Niger, Burkina Faso, Côte D’Ivoire et Mali), 2 en Afrique de l’Est (Tanzanie et Somalie) et un pays d’Afrique australe (Mozambique).
Près d’un million de paysans maliens ont bénéficié du DGIS-ASWA I
Le DGIS-ASWA est un programme de l’Unicef qui vise à améliorer la santé, la nutrition et le bien-être des personnes vulnérables, notamment les femmes et les filles, dans les zones rurales. Sa première phase achevée en 2018 avait été lancée en 2013 dans les régions de Mopti, de Koulikoro et de Sikasso, dans le centre et le sud-ouest du Mali. Avec un coût de près de 11 millions de dollars, soit 6 milliards de francs CFA, le DGIS-ASWA I a permis à 500 000 paysans issus de 691 communautés d’arrêter la défécation à l’air libre au profit de nouvelles pratiques d’hygiène.
Par ailleurs, l’accès à l’eau potable a été amélioré pour plus de 420 000 personnes grâce au traitement de l’eau à domicile.
Pour l’Unicef, l’accès à l’eau est primordial. Le précieux liquide est au cœur du développement durable et s’avère essentiel au développement socio-économique, à la production d’énergie et d’aliments, à la santé des écosystèmes et à la survie de l’humanité. L’eau est également au cœur des enjeux d’adaptation aux changements climatiques, un lien crucial entre la société et l’environnement.
Boris Ngounou