Le 6 avril 2019, en marge des assemblées générales de la BID, qui se tenait à Marrakech au Maroc, Masen, l’agence marocaine pour l’énergie durable, a signé deux mémorandums d’entente avec le groupe de la Banque Islamique de développement (BID). Le but de cette collaboration entre les deux parties est de booster la croissance des énergies renouvelables dans les États africains membres de la BID.
Le premier mémorandum qui lie désormais la Masen à la BID permettra de fournir aux pays africains, membres de ce groupe, l’expertise de Masen et le financement de la BID pour la mise en œuvre des projets dans le secteur des énergies renouvelables.
Le deuxième mémorandum pose les bases d’un partenariat entre Masen et la Société islamique d’assurance des investissements et des crédits d’exportation (Iciec), une institution faisant partie du groupe de la BID. Il s’agit de mettre en œuvre des stratégies et des outils pour faciliter les investissements privés dans la production de l’électricité à base d’énergie renouvelable.
Masen se tourne vers un partenaire extérieur afin d’atteindre son objectif : contribuer à l’expansion de l’énergie verte sur le terrain. Après la signature de ces accords, le PDG de Masen, Mustapha Bakkoury a déclaré : « Nous allons imposer une haute exigence dans la sélection des technologies les plus adaptées et des mécanismes de financement adéquats pour une valorisation optimale du réservoir durable qu’offrent les ressources renouvelables en Afrique. »
De l’électricité pour développer l’Afrique
En décembre 2018, Masen a signé un accord similaire avec la Banque africaine de développement (BAD). Des investissements qui pourraient améliorer l’accès à l’électricité en Afrique. En 2017, 645 millions d’Africains étaient privés d’électricité. Les données de la Banque mondiale montrent que l’Afrique a besoin chaque année d’augmenter sa capacité de production de 7 GW si elle veut répondre aux besoins de ses habitants. Le déficit en énergie électrique de l’Afrique lui fait perdre près de 4 points de croissance chaque année. Tandis qu’une couverture universelle de l’Afrique en électricité donnerait lieu à une croissance annuelle allant de 10 à 15 % sur une période de 15 ans.
Luchelle Feukeng