Accroître l’accès à une eau durable, sûre et fiable en Afrique. C’est ce à quoi aspire Metito Utilities Limited (MUL), la filiale de l’émirien Métito Holdings et la British International Investment (BII), une institution britannique de financement du développement. Les deux partenaires viennent de lancer la société Africa Water Infrastructure Development (Awid) au Caire en Égypte. L’entreprise à capital privé financera et mettra en œuvre des projets d’approvisionnement en eau sur tout le continent. Il s’agira de projets hydrauliques intelligents adaptés au contexte actuel marqué par le changement climatique.
En Égypte par exemple, le phénomène se manifeste surtout par la sécheresse. Le pays des pharaons devrait d’ailleurs connaitre une pénurie d’eau douce d’ici à 2025 et voir sa production agricole diminuer de 47 % à l’horizon 2060.
Le traitement de l’eau et des eaux usées
Pour renforcer la résilience des Africains, la société Awid financera le développement de nouvelles usines d’eau potable, en mettant l’accent sur les États les plus vulnérables à la crise climatique. Les fonds seront apportés par la BII « L’Awid présente un modèle commercial viable pour les infrastructures et l’approvisionnement en eau en Afrique, contribuant ainsi à mobiliser des investissements à long terme dans le secteur », promet Rami Ghandour, le directeur général de Metito. L’entreprise qui fournit des solutions de gestion de l’eau et de l’énergie tirera quant à elle partie de son « ingénierie à haute valeur ajoutée et son utilisation de technologies innovantes » pour accompagner le développement d’Awid.
Actuellement en Égypte, Métito développe un projet de dessalement de l’eau de mer avec Scatec et Orascom. La capacité de la future station sera comprise entre 1 et 2 millions de m3 d’eau par jour. Le consortium prévoit également de construire une centrale solaire de 400 MW qui permettra d’alimenter la future installation en électricité.
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Outre le changement climatique, la détérioration de la qualité de l’eau en Afrique est liée à la pollution. La coentreprise Awid financera également la construction de nouvelles stations d’épuration. Les eaux usées traitées pourront être réutilisées pour l’arrosage et l’irrigation, ou renvoyées dans la nature. « Ses investissements intégreront des technologies vertes et des composantes d’énergie de remplacement, ce qui contribuera à réduire l’empreinte environnementale des projets d’infrastructure hydraulique », souligne Métito.
Inès Magoum