Selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement (Pnue), 11 millions de tonnes de plastiques se déversent chaque année dans les cours d’eau en Afrique. C’est dans ce contexte que l’organisation non gouvernementale (ONG) OceanHub Africa basée au Cap en Afrique du Sud, récompense six start-up pour leurs innovations en matière de préservation des écosystèmes marins.
Parmi les lauréats figure SeaH4. La jeune pousse basée en Afrique du Sud propose un service d’énergie verte aux professionnels du secteur maritime afin de limiter leur dépendance aux énergies fossiles à proximité de la mer. Il y a aussi la société éthiopienne « Happy Pads » qui a séduit grâce à sa solution éponyme. Il s’agit d’une gamme de produits d’hygiène écologiques qui vise à réduire la quantité de déchets issus du maquillage ou de l’entretien corporel des femmes.
L’une des initiatives également honorées par le jury d’OceanHub Africa est « Scrapays », une application mobile développée par les Nigérians Tope Sulaimon, Boluwatife Arewa et Olumide Ogunleye. Au Nigéria, la plateforme permet aux ménages et aux entreprises de vendre leurs déchets (plastiques, métaux, aluminium, papier, carton, etc.) auprès des agents collecteurs afin de les recycler en produits de consommation. Depuis sa création en 2020, la start-up a déjà collecté plus de 150 000 kilogrammes de déchets solides correspondant à 60 000 dollars de ventes.
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Au Maroc où les écosystèmes marins sont de plus en plus fragilisés par l’activité humaine, la Banque mondiale a mis en place en 2020 un plan de gestion durable du littoral dans la région septentrionale de Rabat-Salé-Kénitra. Ce dispositif a pour but de promouvoir le développement durable des côtes d’ici à 2040, à travers l’organisation de la pêche artisanale et la formation des pêcheurs aux meilleures pratiques, la réhabilitation écologique des zones humides côtières, la construction d’usines de traitement des eaux usées dans certaines localités, la stabilisation biologique des dunes ou encore le recyclage et la valorisation des déchets plastiques.
Benoit-Ivan Wansi