La crise sanitaire due au Coronavirus paralyse à nouveau l’agenda mondial de la préservation de la planète. Le deuxième volet de la 15e convention des Nations unies sur la biodiversité (COP 15), est reporté de trois mois. « Les incertitudes créées par le variant Omicron et les restrictions de déplacement que cela a provoqué obligent à repousser les réunions en présentiel, prévues du 12 au 28 janvier 2022 à Genève (en Suisse)», annoncent les organisateurs de la COP 15 sur la biodiversité, en indiquant que d’autres dates sont en étude, pour mars 2022.
Cette décision a été prise après la découverte de deux cas du nouveau variant du Coronavirus baptisé « Omicron », sur l’un des campus de l’École internationale de Genève. Même la mise en quarantaine d’environ 2000 personnes dont 1600 enfants qui a suivi cette découverte, n’a pas suffi à rassurer les organisateurs de la COP15 sur la biodiversité. Car en dehors des nouvelles restrictions adoptées à travers le monde pour contrecarrer le nouveau variant, ces derniers redoutent un virus plus dangereux.
Selon une étude réalisée en Afrique du Sud, où le variant Omicron est apparu pour la première fois, le risque d’attraper une nouvelle fois le Covid-19 est accru avec ce variant. D’après les scientifiques sud-africains, ce variant est davantage capable de contourner l’immunité acquise par une infection que les variants précédents.
Le sommet de Kunming en Chine est également menacé
Le report de la réunion de travail de Genève, deuxième volet et articulation intermédiaire entre les deux parties (virtuelle et présentielle) de la COP15 sur la biodiversité, aura certainement un impact sur le reste du programme de cet événement. Il pourrait notamment provoquer un nouveau report du sommet de Kunming en Chine. Initialement prévu en octobre 2020, ce sommet a déjà été repoussé d’un an à cause de la pandémie de la Covid-19, puis finalement scindé en deux parties. La première s’est tenue virtuellement en octobre 2021, et la seconde partie est prévue en présentiel à Kunming, en Chine, du 25 avril au 8 mai 2022.
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La COP15 sur la biodiversité est pourtant capitale. Elle doit aboutir sur de nouveaux objectifs mondiaux post-Covid-19. Souvent présentée comme la « COP21 » de la biodiversité, en référence au rendez-vous international de 2015 en France qui a permis l’élaboration de l’Accord de Paris sur le climat, la COP15 sur la biodiversité doit notamment instituer l’engagement des États membres à protéger au moins 30% des surfaces terrestres et marines, dont 10% en protection stricte à l’échelle du globe.
Boris Ngounou