Le Canada a annoncé, le lundi 08 novembre 2021, à Glasgow où se déroule depuis le 31 octobre la 26e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP26), un financement d’environ 8 millions de dollars en faveur du Fonds pour le changement climatique en Afrique (FCCA). Dans l’utilisation de cette enveloppe, un accent sera mis sur la réduction des impacts du changement climatique pour les femmes et les filles.
C’est l’une des retombées financières de la 26e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP26) en Afrique. Le 8 novembre 2021 dans le pavillon « Francophonie » de la COP26 à Glasgow (Écosse), Suzanne Stéphane, conseillère principale au Global Affaires Canada (un ministère du gouvernement fédéral chargé des relations diplomatiques et consulaires), a annoncé que son pays allait allouer 8 millions de dollars américains (10 millions de dollars canadiens) pour alimenter le Fonds pour le changement climatique en Afrique (FCCA).
« Le Canada qui connaît des impacts négatifs du changement climatique dans la partie septentrionale de son territoire, est conscient que les pays en voie de développement, notamment ceux du continent africain, sont davantage vulnérables. » affirme Suzanne Stéphane. La dotation financière du Canada cible précisément les questions genres en rapport avec les changements climatiques. Ce financement intervient au moment où le projet de la Banque africaine de développement (BAD) sur l’égalité de genres et la résilience climatique, n’a reçu que 6 millions de dollars du FCCA, sur les 51,3 millions nécessaires à sa réalisation.
Le climat affecte différemment les hommes et les femmes
Le Canada s’intéresse ainsi davantage à l’impact du changement climatique sur les femmes africaines. Le 17 mars 2021, Le gouvernement du Canada et la BAD ont signé un accord officialisant le Fonds climatique Canada-BAD (CACF). Un fonds spécial transformateur doté de 104,8 millions de dollars, visant à accorder des prêts concessionnels à des projets liés au changement climatique qui prennent en compte les questions de genre.
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« Il est formellement établi qu’en Afrique, les femmes et les hommes ne vivent pas de la même façon les effets du changement climatique. Par exemple, la raréfaction des points d’accès à l’eau oblige les femmes à parcourir des distances toujours plus longues pour trouver cette ressource nécessaire à la vie de toute la famille. » relève Al-Hamdou Dorsouma, chef de la Division du changement climatique et de la croissance verte à la BAD. En 2019, la banque a mobilisé près de 3,6 milliards de dollars pour soutenir des projets climato-résilients et sobres en carbone qui visent notamment à renforcer la résilience climatique des communautés les plus vulnérables, particulièrement les femmes.
Boris Ngounou