« Prints for wildlife » est une campagne de collecte des fonds menée par plus de 70 photographes animaliers. Ces derniers proposent leurs œuvres à la vente pendant une durée d’un mois. Les fonds collectés sont destinés au financement de la conservation de la faune africaine, menacée par les effets du Covid-19.
La photographie animalière s’emploie à la conservation de la faune africaine. Plus de 70 célébrités mondiales de la photographie animalière ont mis certains de leurs œuvres en vente dans une boutique en ligne. Ces photographies d’animaux sauvages, à la beauté unique, dignes de véritables chefs d’œuvres artistiques, peuvent être imprimées à tout moment jusqu’au 26 août 2020, au prix de 100 dollars l’unité. Toutes les recettes issues de cette vente en ligne seront par la suite reversées à l’association de conservation à but non lucratif African Parks, qui s’en servira pour protéger la faune sauvage en Afrique.
Il s’agit d’une campagne intitulée « Prints for wildlife » (en français, impression pour la faune). Elle a été initiée par le néerlandais Pie Aerts en collaboration avec l’Autrichienne Marion Payr. Les deux photographes animaliers ont été choqués par l’impact de la pandémie du Coronavirus sur la faune africaine.
Le Covid-19 facilite le braconnage en Afrique
Le confinement dû à la pandémie du Coronavirus a réduit la pollution dans le monde, mais pas le braconnage. De nombreuses personnes, touchées économiquement se sont tournées vers le braconnage dans plusieurs pays du monde.
En Afrique, plusieurs animaux comme les rhinocéros et les éléphants seraient particulièrement touchés. En effet, l’écotourisme et les safaris-photos dont les recettes permettent de protéger les parcs sont à l’arrêt. L’équation est donc simple : plus de touristes, ni de revenus, ni d’économie et d’emplois locaux, ni de surveillance… la porte est grandement ouverte à toutes sortes de trafics, en particulier pour les 1 000 rhinocéros et les 34 000 éléphants qu’abrite le Kenya et qui sont classés « espèces vulnérables » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
C’est donc dans ce contexte de vulnérabilité de la faune sauvage africaine que la campagne « Prints for wildlife » a été lancée. Le choix d’African Parks comme bénéficiaire exclusif des fonds de la campagne se justifie notamment par son rayon d’implantation. Créée en 2000 et basée à Johannesburg, l’ONG sud-africaine gère 18 parcs nationaux (soit environ 14 millions d’hectares de terres) répartis dans 11 pays africains, dont la Zambie, le Kenya, le Botswana et l’Angola. African Parks est principalement actif dans les pays où les gouvernements n’ont pas suffisamment de moyens pour la protection de la nature.
Boris Ngounou