En Afrique, l’Indice planète vivante du Fonds mondial pour la nature (WWF) évalue la perte de la faune sauvage à 66% en moyenne, entre 1970 et 2018. « Un exemple flagrant est celui du parc national de Kahuzi Biega, en République démocratique du Congo (RDC), où le nombre de gorilles des plaines orientales a baissé de 80%, en premier lieu par la chasse », explique Alice Ruhweza, directrice Afrique du WWF.
Le rapport présenté le 13 octobre 2022 lors d’une conférence de presse internationale en ligne, indique que le déclin de la faune sauvage est dû au changement climatique, qui intervient en troisième position après la destruction des habitats naturels et le braconnage. « Bien qu’étant le troisième facteur, le rôle changement climatique augmente très vite », met en garde Marco Lambertini, directeur général du WWF. Le responsable pointe la pollution de l’air, de l’eau et du sol, ainsi que la dissémination par l’homme des espèces invasives.
L’intensification des efforts de conservation
À l’échelle planétaire, le rapport situe à 70% le niveau de perte de la faune sauvage, durant les cinquante dernières années.
Pour inverser la courbe de la perte de biodiversité et atténuer le changement climatique, le rapport plaide pour l’intensification des efforts de conservation et de restauration, la production et la consommation d’aliments plus durables et la décarbonation rapide de tous les secteurs économiques.
Publié tous les deux ans, l’Indice planète vivante est l’outil de référence du WWF pour l’évaluation de la faune sauvage. Il intervient à quelques semaines de la quinzième conférence des Nations unies sur biodiversité (COP15) prévue en décembre 2022 à Montréal au Canada.
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Pour le WWF, les gouvernements doivent se saisir de cette ultime opportunité pour adopter un accord mondial ambitieux, capable de sauver les espèces sauvages. Un accord similaire à celui de 2015 à Paris en France, sur le changement climatique.
Boris Ngounou