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AFRIQUE : réunis à Abidjan, les maires réclament plus de financements climatiques

AFRIQUE : réunis à Abidjan, les maires réclament plus de financements climatiques ©IFDD/OIF

« Agir avec les villes pour le climat », c’est le thème retenu pour la première édition de la COP des villes qui s’est tenue le 1er juillet 2022 à Abidjan en Côte d’Ivoire. La rencontre organisée en marge de la 49e assemblée générale de l’Association internationale des maires francophones (AIMF) a réuni une centaine d’élus locaux venus d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Afrique.

Entre sécheresse, inondations et pollution, les collectivités territoriales ont abordé les mécanismes nécessaires à leur résilience climatique. « Cette assise se tient alors qu’Abidjan connaît des inondations meurtrières depuis dix jours, conséquences de pluies diluviennes qui s’abattent chaque nuit ou presque sur la ville. C’est la preuve peut-être que les choses se dégradent et qu’il faut prendre conscience et changer », explique Bruno Koné, le ministre ivoirien de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme.

Le recours au financement climatique

Si l’Afrique n’est responsable que de 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’échelle planétaire, la Banque mondiale indique toutefois que le continent comptera plus d’un milliard d’habitants en zone urbaine d’ici à 2050. Pour les communes de Paris, Abidjan, Niamey et Montréal, l’un des moyens de relever le défi climatique y afférent reste des investissements dans les énergies renouvelables (éolienne et solaire), mais aussi l’accompagnement des banques pour faciliter l’accès direct aux financements des projets climatiques.

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« Nous avons vu que le mécanisme de l’habitat le réfrigérateur, le climatiseur pèse sur au moins 30 à 40 % sur la production de gaz à effet de serre. Le deuxième élément, ce sont les transports qui représentent à peu près 10 à 15 %. Le troisième élément, ce sont les déchets qui représentent 10 à 15 % aussi. Nous envisageons que le financement de toutes les infrastructures urbaines s’appuie sur des durées de remboursement à long terme allant de 25 à 30 ans et avec des taux d’intérêt consensuels en vue de protéger les populations », plaide Robert Beugré Mambé, le secrétaire général de l’Association internationale des maires francophones (AIMF).

Benoit-Ivan Wansi

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