Le continent africain fait partie des zones cibles où s’étendront les activités de The Shared Wood Company (SWC). La société française entend y développer des projets basés sur la nature qui permettent de relever les défis du climat, de la pauvreté en milieu rural et de la protection de la biodiversité. La jeune entreprise est soutenue par Axa et Engie, deux groupes français bien établis en Afrique.
Une nouvelle entreprise environnementale s’intéresse à l’Afrique. The Shared Wood Company (SWC), un opérateur spécialisé dans la conception, le développement, la construction et l’exploitation de projets liés à la conservation des forêts et à l’utilisation durable des terres, notamment les aires protégées, les systèmes agroforestiers, les unités de gestion forestière et les plantations forestières. La mission de SWC est de capturer de CO2 dans ces écosystèmes naturels pour le très long terme, tout en restaurant ou en renforçant la biodiversité et en soutenant l’économie des communautés rurales. En dehors de l’Afrique, la compagnie travaille en Amérique latine et en Europe.
SWC a été fondée en juin 2021 par Laurent Valiergue, Juan Carlos Gonzalez Aybar et Clément Chenost. Ces trois amis et collègues de longue date cumulent une solide expérience dans le domaine du capital-investissement, de la finance carbone et du développement international. Ils ont décidé de lancer SWC afin d’utiliser le pouvoir de la finance à impact combiné aux engagements climatiques des entreprises pour servir les communautés rurales d’Afrique, d’Amérique latine et d’Europe.
Axa et Engie investissent dans SWC
Pour constituer son capital, la jeune entreprise a reçu les soutiens financiers de deux géants français. Il s’agit d’Axa Investment Management, une unité d’AXA, un groupe international français spécialisé dans l’assurance depuis sa création, et dans la gestion d’actifs depuis 1994. Le groupe est présent dans 8 pays africains. Engie participe aussi à l’opération. Le groupe énergétique est présent en Afrique depuis plus de 50 ans dispose d’un portefeuille de 3,15 GW en exploitation ou en construction.
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Les deux sponsors ont investi un montant non divulgué, afin de financer le lancement et le plan de développement commercial de SWC. L’entreprise entend mobiliser plus de 500 millions de dollars d’ici à 2028, entre investissement up-front et achat d’unités de réduction d’émissions et de capture de CO2.
SWC opère par le biais d’entités opérationnelles locales dédiées ou de joint-ventures avec des partenaires locaux, « garantissant une gestion transparente de long terme et de proximité ». Au lieu d’opérations purement axées sur le carbone, SWC construit des chaînes de valeur durables qui s’attaquent aux pratiques non durables d’utilisation des terres et qui sont émettrices de CO2, tout en générant de multiples sources de revenus pour les populations locales partenaires et pour ses investisseurs.
Boris Ngounou