Face aux conséquences du changement climatique en Afrique, la banque britannique Standard Chartered lance une plateforme de financement du développement durable. L’Alliance pour le capital naturel africain (Anca) vise à accélérer la mise en œuvre des objectifs du développement durable (ODD) des Nations unies à l’échelle du continent africain.
Dans le cadre de sa stratégie de développement durable, la banque britannique Standard Chartered lance l’Alliance pour le capital naturel africain (Anca), une nouvelle plateforme dont le but est de promouvoir la croissance économique durable à l’échelle du continent africain.
Initiée en partenariat avec la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), l’Anca sera mise en œuvre grâce au soutien du Fund Sector Deepening (FSD) Africa, une agence de développement du secteur financier financée par le Royaume-Uni et basée à Nairobi au Kenya. Le ministère ghanéen de l’Environnement, de la Science, de la Technologie et de l’Innovation (Mesti) participera également à la réalisation des objectifs de l’Anca.
« L’Alliance agira comme un forum de collaboration dirigé par l’Afrique afin de mobiliser la réponse de la communauté financière aux risques et opportunités liés à la nature à travers le continent, en déplaçant les flux financiers des activités destructrices pour une croissance économique durable », indique la banque dirigée par Bill Winters.
Investir dans l’économie verte
Parmi les effets du changement climatique figure la sécheresse qui accélère la dégradation des terres et les inondations qui affectent les ressources de nombreuses populations, principalement en Afrique de l’Ouest. « Le continent atteint un point de basculement, et l’inaction pour préserver et réhabiliter son capital naturel conduira à un effondrement rapide de la biodiversité », rappelle Lina Osman, responsable Afrique de l’Ouest de la Finance durable chez Standard Chartered.
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Pour sa part, Mark Napier, le PDG de FSD Africa souligne l’importance de la synergie entre les entreprises, les régulateurs et les décideurs politiques dans la réalisation de ce projet qui vise une mobilisation de 300 milliards de dollars d’ici à 2030. Par ailleurs, Standard Chartered envisage la neutralité carbone dans ses opérations d’ici 2030. L’institution financière active dans plusieurs pays africains s’engage à fournir de l’énergie propre à 1 milliard de personnes sur le continent.
Benoit-Ivan Wansi