L’union fait la force. Starsight Energy et SolarAfrica comptent bien le prouver. Les deux entreprises spécialisées dans la fourniture d’énergie solaire aux clients commerciaux et industriels (C&I) ont décidé de fusionner pour accélérer leur expansion en Afrique australe, en Afrique de l’Ouest et en Afrique de l’Est. L’alliance Starsight Energy/SolarAfrica compte ainsi s’imposer dans le segment C&I, dans un contexte mondial marqué par une crise énergétique engendrée par les sanctions contre la Russe après l’invasion de l’Ukraine.
Pourtant, dans plusieurs pays africains, surtout au sud du Sahara, les entreprises utilisent les combustibles fossiles comme alternatives face aux délestages. Avec la flambée des prix de l’énergie, les entreprises devraient davantage se tourner vers le solaire, plus facile à installer et à exploiter. Et c’est ce que proposent les deux entreprises. Fondée en 2015, Starsight Energy est basée à Lagos au Nigeria où elle installe des centrales solaires au sol et en toiture pour les entreprises.
Le nouveau financement de l’AIIM
En Afrique de l’Ouest, l’entreprise dirigée par Tony Carr revendique 48 MW d’actifs de production et 35 MWh de stockage sur plus de 500 sites dans tous les États du Nigéria et au Ghana. Starsight doit ce développement en partie au soutien des gestionnaires de fonds Helios Investment Partners et Africa Infrastructure Investment Managers (AIIM), un membre d’Old Mutual Alternative Investments. Son partenaire SolarAfrica est bien implanté en Afrique australe et veut fournir de l’énergie propre aux grands consommateurs d’électricité en Afrique du Sud.
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Au sein de la nation arc-en-ciel, une nouvelle règlementation permet désormais à ces grands consommateurs d’électricité de produire jusqu’à 100 MW sans solliciter une autorisation auprès des autorités compétentes. Ensemble, les deux entreprises affichent un portefeuille de 220 MW de capacité de production exploitée et sous contrat, avec 40 MWh de stockage par batterie, et un portefeuille en développement de 1 GW. La fusion qui doit encore être entérinée par les autorités compétentes est saluée par des investisseurs, notamment l’AIIM.
La société d’investissement basée au Cap en Afrique du Sud annonce dans la foulée, un engagement de 1,25 milliard de rands sud-africains (69,5 millions de dollars) de fonds propres et d’actionnaires dans la filiale sud-africaine de l’entité fusionnée. À en croire la société d’investissement, ce financement permettra d’accélérer la mise en place du portefeuille sous contrat sur le marché du transit C&I en Afrique du Sud, en fournissant de l’énergie verte et une certitude de prix aux grands consommateurs d’électricité.
Jean MarieTakouleu