Le continent africain dispose d’une masse critique de chrétiens à travers laquelle une campagne de reboisement pourrait s’avérer rentable. Si en 1910, seul 1 % de chrétiens se trouvaient en Afrique, en 2010, on y retrouve environ 23 % de chrétiens du monde, soit 63 % de la population d’Afrique subsaharienne. C’est dans ce contexte qu’intervient la nouvelle stratégie de Treedom, une plateforme web permettant de planter un arbre à distance et de suivre son évolution en ligne. Se fondant dans la perspective de la célébration de la Noël 2020, la plateforme a créé un trait d’union entre cette célèbre fête chrétienne et le reboisement.
Treedom propose ainsi aux fidèles chrétiens de souhaiter un joyeux Noël à leurs proches en leur offrant un arbre en guise de cadeau. Grâce à ce concept, les Africains peuvent s’acheter un arbre virtuel en ligne, qui va se transformer en réalité pour l’agriculteur. Ces arbres n’ont pas seulement un avantage écologique, car ils produisent des fruits ou des céréales pour l’agriculteur choisi.
Depuis 2010, près de 1,4 million d’arbres ont été plantés
Crée en 2010, Treedom plante des arbres en système agroforestier dans le but de protéger l’environnement et contribuer à la sécurité alimentaire des communautés locales. Elle a déjà planté 1,4 million d’arbres dans 17 pays au monde, soutenant ainsi 83 000 agriculteurs. Les pays dans lesquels ces arbres ont le plus été plantés sont le Kenya, le Cameroun, Madagascar et la Tanzanie. Les prix vont de 15 euros pour un cacaotier au Cameroun à 67 euros pour un baobab au Kenya. « Les manguiers achetés sur Treedom seront plantés au Kenya chez un petit agriculteur. Ce manguier apporte la sécurité alimentaire à l’agriculteur, une absorption de CO2 de 700 kg par an. Mais également, le développement économique de l’agriculteur et la protection de l’environnement », explique Juliette Rogala, responsable Treedom.
En 2014, grâce à ce business modèle, Treedom a obtenu la certification B Corp, un label regroupant les entreprises aux performances environnementales et sociales élevées.
Boris Ngounou