AFRIQUE : un accord international pour stopper la déforestation d’ici à 2030

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AFRIQUE : un accord international pour stopper la déforestation d’ici à 2030© Thammanoon Khamchalee/Shutterstock

Cent dirigeants des pays couvrant 85 % des forêts du monde s’engagent à inverser la tendance de la déforestation et la dégradation des terres. Cette initiative paraphée à la COP 26 bénéficiera d’un financement public et privé d’environ 20 milliards de dollars et implique des pays africains, notamment ceux du bassin forestier du Congo.

C’est une initiative essentielle pour parvenir à l’objectif de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C. La décision commune de 100 dirigeants mondiaux entre autres le Brésil, le Canada, la République démocratique du Congo (RDC) et la Russie, vise à enrayer la déforestation durant les 10 prochaines années. Il s’agira donc de restaurer les terres dégradées, de lutter contre les incendies et soutenir les communautés autochtones.

Cette nouvelle promesse quoique remise en question par certaines organisations telles que Greenpeace, devra néanmoins permettre de soutenir les pays en voie de développement notamment en Afrique, où les forêts constituent une grande richesse culturelle, mais également économique pour sa croissance. Une action précédente avait été envisagée en 2014 à New York et certains experts ont traduit son échec par exemple par la prolifération de l’abattage d’arbres. Une déforestation qui contribue largement au changement climatique.

L’Afrique n’est pas en reste

Dans cette enveloppe mondiale, un milliard sera consacré à la protection du bassin du Congo, qui abrite la deuxième plus grande forêt tropicale du monde. Le massif forestier couvre six pays, le Cameroun, la RDC, la République du Congo, la Guinée équatoriale et le Gabon et la République centrafricaine (RCA). L’Afrique connaît l’un des taux de déforestation les plus importants dans le monde, soit 4 millions d’hectares de forêts perdus chaque année selon l’Organisation des Nations Unies (ONU).

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À lui seul, le bassin du Congo représente près de 70 % de la couverture forestière de tout le continent et 300 millions d’hectares qui sont essentiellement couverts par la forêt avec 99 % de forêts primaires ou naturellement régénérées, par opposition aux plantations. Entre l’agriculture, la construction d’infrastructures, les activités minières et même l’urbanisation, ces activités économiques sont responsables aujourd’hui de déforestation sur le continent.

S’il est urgent de lutter contre la déforestation dans les pays comme le Nigeria, la Tanzanie, le Zimbabwe et la RDC, il en est encore plus en Afrique de l’Ouest où 90 % du couvert forestier a été rasé. C’est le cas également du Gabon qui a repris conscience de son couvert forestier qui représente jusqu’à 80 % de sa superficie. De ce fait, ce pays d’Afrique centrale a entamé des négociations avec l’Union européenne (UE) pour stopper l’exportation de bois produits illégalement. Au regard des nombreuses conséquences, de la déforestation en Afrique, la RDC qui connaît un fort taux de déforestation, s’active pour éviter la perte de 40 % de son couvert forestier.

Benoit-Ivan Wansi

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