Le Mécanisme d’atténuation des risques géothermiques pour l’Afrique de l’Est (GRMF) s’apprête à apporter son soutien aux projets géothermiques en Afrique de l’Est, le grand bassin de production de cette énergie renouvelable en Afrique. L’organisation sous régionale vient de lancer son 6e cycle de candidatures dans l’optique de soutenir financièrement les développeurs de projets géothermiques.
L’organisation prend de plus en plus de l’importance avec le début de l’exploitation du potentiel géothermique de la sous-région d’Afrique de l’Est, essentiellement au Kenya, en Éthiopie et très récemment en Zambie et à Djibouti. L’appel à candidatures concerne les organisations publiques ou privées ainsi que les producteurs indépendants d’électricité (IPP) qui signent des partenariats publics privés (PPP) en Afrique de l’Est.
Ces acteurs ont jusqu’au 15 juillet 2020 pour manifester leurs intérêts pour la préqualification au financement du GRMF. L’organisation, dont le but est le développement de la géothermie le long de la vallée du rift, est hébergée et gérée par la Commission de l’Union africaine (CUA) depuis sa création en 2012. Le mécanisme est financé par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et par le Fonds fiduciaire UE-Afrique pour les infrastructures (EU Africa ITF) par l’intermédiaire de la KfW (Kreditanstalt für Wiederaufbau, l’agence allemande de développement) et le ministère britannique du Développement international (DFID).
Ces dernières années, le GRMF a multiplié ses investissements dans les projets géothermiques en Afrique de l’Est. En novembre 2019 par exemple, le mécanisme a accordé une subvention de 1,9 milliard de shillings (18,6 millions de dollars) à Geothermal Development Company (GDC) pour le développement de son projet géothermique de Baringo-Silali dans la vallée du rift, à l’ouest du Kenya.
Jean Marie Takouleu