L’organisation internationale WasteAid lance une initiative de lutte contre la pollution plastique au Cameroun et en Afrique du Sud. Avec l’appui de son partenaire Bunzl Plc basé au Royaume-Uni, il sera question renforcer les capacités en matière de gestion et de recyclage des déchets plastiques dans la ville côtière de Douala, la capitale économique du Cameroun. WasteAid recrutera et formera 30 jeunes chômeurs pour travailler dans la chaîne de valeur des déchets plastiques dans cette ville de plus de 3 millions d’habitants.
En Afrique du Sud, WasteAid fournira un soutien technique et des subventions aux groupes de récupérateurs de déchets dans la ville de Johannesburg. « Les projets de WasteAid aident les communautés des pays à faible revenu à mettre en place des services de collecte et de recyclage des déchets qui protègent l’environnement et offrent des opportunités de subsistance. Nous sommes ravis de soutenir WasteAid dans la poursuite de son travail au Cameroun, tout en apportant aux initiatives locales en Afrique du Sud le soutien dont elles ont besoin pour se développer », affirme James Pitcher, le responsable du développement durable chez Bunzl Plc.
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Pour le PDG de WasteAid, Ceris Turner-Bailes, « la pollution due aux déchets mal gérés nous affecte tous, que ce soit à travers les impacts sur la santé, la pollution plastique marine ou le changement climatique. Ce partenariat continu signifie que davantage de personnes peuvent bénéficier de leur appartenance à une économie circulaire, avec tous les avantages à long terme que cela apporte ».
À en croire WasteAid, 5 à 10 % des émissions liées au changement climatique sont causées par la combustion à l’air libre des déchets et 9 millions de personnes meurent chaque année de maladies liées à la pollution, dont près de la moitié en Afrique. Dans les villes de Douala et de Johanesbourg, les déchets plastiques bloquent les égouts, ce qui aggrave les inondations pendant la saison pluvieuse. D’un autre côté, les déchets plastiques qui polluent dans les cours d’eau finissent par atteindre l’océan, impactant la faune marine en entrant dans la chaîne alimentaire. À cela s’ajoute l’incinération des déchets, à l’origine des émissions du dioxyde de carbone (CO2) et contribue au réchauffement de la planète.
Benoit-Ivan Wansi