Le Fonds vert pour le climat (FVC) débloque 220 millions d’euros pour le financement de l’efficacité énergétique des bâtiments dans le monde. Le programme ainsi financé devrait bénéficier à au moins quatre pays africains.
Le Fonds vert pour le climat (FVC) soutient l’efficacité énergie des bâtiments en Afrique. Le mécanisme de l’Organisation des Nations unies (ONU) valide un financement de 220 millions d’euros pour la mise en œuvre du Programme pour l’efficacité énergétique des bâtiments (PEEB). C’est une initiative multilatérale qui soutient la conception et la construction de bâtiments durables dans le monde.
Le financement validé récemment par le Conseil d’administration du FVC est destiné à la mise en œuvre du PEEB Cool dans onze pays, dont quatre en Afrique, notamment le Maroc, la Tunisie, le Nigeria et Djibouti. Le programme repose sur trois piliers. Le financement d’initiatives locales, les études de faisabilité de projets, le soutien direct aux projets d’efficacité énergétique dans la construction et la rénovation des bâtiments, ainsi que la mobilisation de nouvelles ressources de financement au niveau national, en faveur de l’efficacité énergétique.
Le soutien technique
Le PEEB soutient également la planification de nouveaux bâtiments, c’est-à-dire de la conception à l’exploitation. Et dans ce cadre, de l’expertise est proposée pour le choix de matériaux de construction durable, les outils numériques, les appareils électroménagers, et l’adoption des énergies renouvelables dans les bâtiments. Les pays choisis pour la mise en œuvre du programme bénéficieront également de conseils en matière de règlementation et de normes pour les bâtiments durables.
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Cette composante du PEEB sera financée à hauteur de 2,5 millions d’euros par le ministère fédéral allemand de l’Économie et de l’Action climatique, à travers la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), l’agence de coopération internationale allemande pour le développement. À terme, le PEEB Cool devrait soutenir la construction et la rénovation de 35 000 bâtiments.
Le cofinancement de l’AFD
Le programme devrait également contribuer à la réduction des émissions de 1 563 tonnes équivalent CO2. « Outre la réduction des émissions de gaz à effet de serre, le PEEB Cool vise à accroître la résilience des bâtiments aux événements climatiques extrêmes, mais aussi aux crises économiques et à la pénurie d’énergie. Il est également prévu que le PEEB Cool contribue à la création d’environ 27 000 emplois, principalement dans les activités de construction », indique l’Agence française de développement (AFD), l’un des principaux bailleurs de fonds du projet.
Cette banque publique de développement prévoit en effet d’y allouer un financement de 1,11 milliard d’euros sous forme de prêt et 4 millions d’euros sous forme de subvention et d’assistance technique aux projets d’efficacité énergétique dans les bâtiments. C’est une nécessité, puisqu’on estime que le secteur des bâtiments est responsable de 40 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde.
Jean Marie Takouleu
