Plusieurs plateformes et institutions de financement du développement se mettent ensemble pour lancer le Carbon Opportunities Fund. Ce mécanisme vise à émettre des crédits carbone sous forme de jetons cryptographiques.
L’usage de la blockchain se démocratise et s’ouvre sur les crédits carbone. C’est désormais possible grâce à une nouvelle initiative de la Société financière internationale (SFI), Cultivo, Aspiration et Chia Network. Ces plateformes et sociétés de financement du développement lancent le Carbon Opportunities Fund. Ce mécanisme a pour objectif de lever des capitaux au niveau mondial pour un modèle permettant d’obtenir, de transformer en jetons et de vendre des crédits carbone « vérifiés de haute qualité ».
À travers cette initiative, la SFI se renforce sur le marché mondial des crédits carbone. Selon la filiale du groupe de la Banque mondiale en charge du financement du secteur privé, le nouveau fonds aura également pour but de catalyser sur les marchés volontaires du carbone et à élargir l’accès au financement pour les projets basés sur la nature et certifiés par les principaux organismes internationaux de normalisation.
L’utilisation de la blockchain
Cultivo et Aspiration seront au centre de cette initiative mondiale. Ainsi, Cultivo, une fintech axée sur le climat, mettra en branle ses technologies basées sur les données pour identifier des projets qui produisent de manière récurrente des crédits carbone « de haute qualité ». Pour sa part, la plateforme de développement durable Aspiration fournira des conseils sur la sélection des projets de crédits carbone et des investissements du Carbon Opportunities Fund.
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« Lorsque les crédits carbone du fonds seront symbolisés, ils seront suivis par la plateforme climatique de la Banque mondiale, qui a été lancée sur la blockchain publique de Chia, en tant qu’architecture fondamentale pour établir la confiance du marché en améliorant la transparence et en garantissant l’intégrité du commerce mondial du carbone », indique la SFI.
Le Carbon Opportunities Fund favorise donc la mise en place de solutions basées sur la nature. Selon Paulo de Bolle, le directeur mondial principal du groupe des institutions financières à la SFI. Ces solutions durables peuvent fournir jusqu’à 40 % de l’élimination du dioxyde de carbone (CO2) nécessaire pour lutter contre la crise climatique. « Ce nouveau cadre qui utilisera les nouvelles technologies blockchain est un moyen innovant pour les marchés de capitaux de s’engager pleinement dans l’échange de crédits carbone de manière transparente, sécurisée, équitable et bénéfique », explique Paulo de Bolle.
Jean Marie Takouleu
