La feuille de route du nouveau panel de haut niveau sur l’investissement dans le secteur de l’eau en Afrique est connue. La stratégie a été adoptée lors de la récente réunion inaugurale du panel à Rotterdam, aux Pays-Bas, sous les auspices du Conseil des ministres africains de l’eau (Amcow). Le panel est mis en place par le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), l’Agence de développement de l’Union africaine (Auda-Nepad), la Banque africaine de développement (BAD), le Global Center on Adaptation (GCA) et le Global Water Partnership (GWP).
Le panel de haut niveau vise à mobiliser les investissements dans le secteur de l’eau en Afrique. Selon l’Amcow, le déficit annuel d’investissement dans le secteur de l’eau sur le continent est estimé entre 47 et 54 milliards de dollars. Pour réduire ce déficit, le panel élaborera un plan d’investissement pour la Conférence des Nations Unies de 2023 sur l’eau et celle des chefs d’État de l’Union africaine (UA). Le panel devra donc proposer une voie claire et des recommandations pour que les pays africains mobilisent au moins 30 milliards de dollars par an.
La mobilisation des investissements
Le panel débutera officiellement ses activités lors de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP26) en novembre 2021 à Glasgow, au Royaume-Uni et durera 18 mois, entre 2021 et 2023. Le panel participera également à des réunions en marge du 9e Forum mondial de l’eau au Sénégal, en mars 2022, des événements régionaux sur les investissements dans le secteur de l’eau en Afrique, ainsi qu’à l’Assemblée générale des Nations Unies (Agnu) en 2022.
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Au cours de la même année, un événement axé sur la mobilisation des investissements privés dans le secteur de l’eau sera organisé par le panel. Selon l’Amcow, le panel a aussi pour objectif « d’améliorer les perspectives d’investissement dans la sécurité de l’eau et l’assainissement durable en transformant le genre de manière résiliente au climat, de relever le double défi du changement climatique et de la pandémie de Covid-19 et de rendre l’Afrique résiliente face aux futures pandémies ».
Contribuer à l’atteinte de l’ODD 6
Ce partenariat signé en août 2021 est présenté comme le moteur de la mobilisation politique mondiale et de l’engagement international pour réduire le déficit d’investissements dans le secteur de l’eau sur le continent et répondre aux besoins socio-économiques en eau. Pour l’Amcow, cette initiative contribuera à la réalisation de l’Agenda 2063 pour l’Afrique et les objectifs de développement durable (ODD), notamment son objectif 6 qui prescrit l’accès universel à l’eau et à l’assainissement et une gestion durable des ressources en eau.
Pour l’heure, l’Afrique est loin du compte. Car, selon l’organisation Global Citizen, sur les 783 millions de personnes qui n’ont pas encore accès à l’eau potable dans le monde, 40 % vivent en Afrique subsaharienne. Ce sont en tout 320 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable en Afrique.
Jean Marie Takouleu