Les gouvernements du Rwanda et de la Norvège viennent de lancer une coalition visant à mettre fin à la pollution plastique dans le monde, et notamment en Afrique. Le continent produit 7 % des déchets plastiques qui polluent la planète.
Réduire la pollution plastique en Afrique et dans le monde. C’est le but de la coalition lancée récemment les gouvernements du Rwanda et de la Norvège. « Cette initiative montre que nos gouvernements reconnaissent peu à peu la menace que représente le plastique pour la vie sur cette planète, pour nos écosystèmes et pour le climat. Nous espérons que cette reconnaissance les incitera à renforcer leur opposition à la production de plastique, qui devrait augmenter de manière significative au cours de la prochaine décennie », indique Nhlanhla Sibisi, la responsable de la campagne climat et énergie de Greenpeace Afrique qui soutient cette initiative.
Dans plusieurs pays africains, la pollution plastique a atteint des proportions inquiétantes comme au Sénégal. Le pays d’Afrique de l’Ouest produit en moyenne 200 000 tonnes de déchets plastiques par an, dont seulement 9 000 tonnes sont recyclées.
La préservation de l’environnement
Cette situation a d’ailleurs motivé le Sénégal à rejoindre la nouvelle coalition, devenant ainsi le deuxième pays africain à en faire partie après le Rwanda. Le Canada, le Pérou, l’Allemagne, la Géorgie, la République de Corée, le Royaume-Uni, la Suisse, le Portugal, le Chili, le Danemark, la Finlande, la Suède, le Costa Rica, l’Islande, l’Équateur et la France ont également rejoint cette initiative.
La coalition a été lancée à la suite de la résolution historique UNEA 5.2 adoptée en mars 2022, pour lancer les négociations autour d’un instrument international juridiquement contraignant visant à mettre fin à la pollution plastique. Outre la production des plastiques, la coalition permettra de réduire l’utilisation de ces produits pour finalement mettre fin à la pollution, préservant ainsi l’environnement et la santé des populations. Un traité mondial ambitieux et juridiquement contraignant sur les plastiques sera élaboré dans ce sens.
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« S’il est solide, ce traité permettra de garder le pétrole et le gaz dans le sol, de responsabiliser les grands pollueurs et de les pousser à passer à des systèmes de recharge et de réutilisation, et de garantir une transition juste et équitable pour les travailleurs concernés », indique Greenpeace Afrique.
Inès Magoum