La création de la nouvelle Alliance pour les infrastructures vertes en Afrique a été annoncée récemment par le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina en marge du 6e sommet Union européenne (UE) — Union africaine (UA) à Bruxelles, en Belgique. La BAD co-crée la nouvelle alliance avec la plateforme d’investissement Africa50, en partenariat avec la Commission de l’Union africaine (UA) et l’Agence de développement de l’Union africaine (Auda-Nepad).
Cette alliance vise à compléter et renforcer les initiatives continentales et mondiales en matière de développement durable. Elle s’associera à d’autres initiatives pour attirer des capitaux privés afin de financer des projets d’infrastructures vertes. Selon la BAD, l’idée est de combler les lacunes en matière d’investissement et d’engendrer un financement à grande échelle et rapide.
Développer des infrastructures d’accès à l’énergie propre
La banque panafricaine basée à Abidjan (en Côte d’Ivoire) prévoit ainsi de tirer parti du secteur privé « pour développer de manière transparente des infrastructures transformatrices qui comblent durablement le déficit d’infrastructures de l’Afrique d’une manière résiliente au changement climatique ». Dans un début, l’alliance mobilisera 500 millions de dollars pour développer et financer un portefeuille de projets verts bancables pour catalyser le financement à grande échelle et rapide des infrastructures vertes.
Lire aussi- AFRIQUE : AFC lance un fonds de 500 M$ pour les infrastructures résilientes au climat
Les partenaires de l’Alliance pour les infrastructures durables en Afrique estiment que les activités de développement de projets devraient générer des opportunités d’investissement de 10 milliards de dollars. L’alliance axera ses investissements sur les infrastructures devant contribuer à l’accès universel à l’électricité. Et l’Afrique en a besoin. Car selon la BAD, plus de 500 millions d’Africains n’ont pas encore accès à l’électricité.
La transition vers la neutralité carbone
« Les membres de l’alliance s’uniront pour mettre à profit leurs efforts collectifs afin d’accélérer la transition de l’Afrique vers la neutralité carbone en comblant le déficit d’infrastructures résilientes au changement climatique, aidant ainsi l’Afrique à réaliser ses ambitions mondiales en matière de développement », indique la BAD.
Ces partenaires s’appuieront sur leurs expériences en matière de financement des infrastructures durables en Afrique. La BAD et Africa50 sont particulièrement actives dans le secteur de l’électricité, apportant des financements pour la construction de la centrale solaire photovoltaïque de Zafarana (50 MWc) en Égypte, ou encore l’aménagement hydroélectrique de Sahofika (200 MW) à Madagascar.
Jean Marie Takouleu