Lomé la capitale du Togo abritera le 28 septembre 2023, un webinaire international. Ce sera le premier d’une série de quatre webinaires abordant la thématique de l’amélioration des systèmes d’alerte précoce et des mesures d’adaptation pour la réduction des risques de catastrophes en Afrique. Portée par le ministère français de l’Enseignement supérieur de la Recherche, et par le ministère fédéral allemand de l’Éducation et de la Recherche, l’initiative Climate services for risk reduction in Africa 2023 (CS4RRA) se décline à travers quatre dates, pour autant de lieux et de thématiques.
Le webinaire sur « amélioration du système d’alerte précoce et des mesures d’adaptation aux risques de catastrophes », sera organisé le 28 septembre 2023 à l’université de Lomé. Celui sur la « gestion excessive de l’eau », est prévu en octobre 2023 à l’université Felix Houphouet Boigny (UFHB) d’Abidjan en Côte d’Ivoire. Les deux autres webinaires, sur les thèmes «Agriculture intelligente face au climat et paysages durables » et « Impacts climatiques et résilience dans les scénarios actuels et futurs », se tiendront au cours du mois de novembre 2023, respectivement à l’université des sciences et technologies Kwame-Nkrumah de Kumasi au Ghana et à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar au Sénégal.
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Mis en œuvre par l’Institut de la recherche pour le développement (IRD) de France en partenariat avec le centre de recherche et de formation West African Science Service Centre on Climate Change and Adapted Land Use (WASCAL), ces rencontres animées par une cohorte d’experts africains et européens visent à renforcer la résilience climatique en Afrique à travers la sensibilisation à la connaissance du climat, l’identification des services clés pour l’adaptation au changement climatique et la réduction des risques de catastrophe.
Une faible couverture en système d’alerte climatique
L’Afrique ne représente qu’environ 2 à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), mais elle en subit les conséquences de manière disproportionnée. Une situation rendue davantage difficile par la faible couverture en système d’alerte climatique dont bénéficie le continent.
Le rapport «État du climat en Afrique 2021» publié par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), indique que 60 % de la population africaine n’est pas couverte par des systèmes d’alerte précoce pour faire face aux phénomènes météorologiques extrêmes et au changement climatique.
D’après le même rapport, les sécheresses et les inondations sont les risques climatiques les plus préoccupants en Afrique. Au cours des cinquante dernières années, les risques liés à la sécheresse ont coûté la vie à plus d’un demi-million de personnes et causé des pertes économiques supérieures à 70 milliards de dollars dans la région. Durant la même période, l’Afrique a subi plus de 1 000 catastrophes liées à des inondations, qui ont entraîné plus de 20 000 décès. L’OMM estime que d’ici à 2050 les conséquences du changement climatique pourraient coûter 50 milliards de dollars par an aux pays africains.
Boris Ngounou