Des pays d’Afrique subsaharienne se sont réunis le 3 septembre 2019 à Lomé au Togo autour d’un séminaire sur les projets solaires. Pendant cette rencontre, ils ont résolu de mettre en place un cadre juridique supranational pour la soumission et le financement des projets dans le domaine de l’énergie solaire.
Ils pourraient constituer le G6 de l’énergie solaire en Afrique. Le Bénin, le Burkina Faso, le Gabon, le Mali, le Niger et le Togo se sont réunis à Lomé pour étudier la possibilité de la mise en place d’un cadre supranational de passation de marchés dans le domaine de l’énergie solaire. La plateforme contribuera à faire baisser les coûts des projets dans l’énergie solaire, afin d’améliorer l’accès à l’électricité auprès des populations. Une fois mis sur pied, les cadres législatifs et réglementaires nationaux seront harmonisés pour faciliter la libre passation des marchés dans la zone. Le cadre de passation de marchés sera effectif par l’agrégation de la demande et la mise en place des mécanismes de garantie communs aux pays membres.
La concertation qui vient de s’achever à Lomé est une initiative du ministère togolais des Mines et de l’Énergie, en partenariat avec l’Alliance solaire internationale. Les travaux en atelier ont été précédés d’une étude de faisabilité menée par le cabinet Ernst et Young sous la coordination de l’Agence française de développement. Pour Ousmane Diawara, conseiller financier du cabinet (cité par le journal La Sentinelle démocrate), « le potentiel solaire existe en Afrique subsaharienne, mais aujourd’hui, les points de blocage sont l’absence d’un cadre juridique harmonisé qui favorise des financements et des garanties adaptés. »
En effet, l’expansion de l’énergie solaire en Afrique subsaharienne est freinée par plusieurs autres facteurs, notamment, le coût élevé de la technologie et la rareté de l’information. Pourtant, l’énergie renouvelable est la solution vers laquelle la plupart des États se tournent pour contrer la menace climatique. Le Togo par exemple qui abrite les assises des chefs d’États prévoit d’électrifier 50% des ménages grâce à de l’énergie solaire hors réseau d’ici à 2023. Une ambition qui pourra être accélérée avec la mise en place de la zone commune de passation de marchés avec d’autres pays d’Afrique qui est en cours de création.
Luchelle Feukeng