La gestion du plastique à usage unique sera désormais axée sur les données en Tanzanie, au Mozambique et en Zambie grâce à Wastebase. L’application sera lancée par unwaste.io, une entreprise fondée en 2020 par les ingénieurs en logiciels Cameron Smith (basé à Maputo, Mozambique) et Martin Pllu (basé à Édimbourg, Royaume-Uni).
Wastebase, téléchargeable depuis ce 1er juillet 2021 sur la plateforme Google Play Store devrait permettre d’améliorer la collecte des déchets plastiques non recyclables dans la sous-région Afrique de l’Est, ainsi qu’au Royaume-Uni. « Les collecteurs de déchets ont la possibilité de trier et de scanner les bouteilles plastiques par code-barres grâce à leurs smartphones. Les données relatives à chaque produit sont instantanément téléchargées sur la plateforme numérique. Les partenaires de données (des volontaires formés dans les organisations partenaires de Wastebase) relient ensuite chaque produit aux informations sur la marque, la propriété et la distribution », indique unwaste.io. Les données collectées lors des audits par l’application Wastebase peuvent, au fil du temps, être réorganisées comme le souhaitent les ONG et les militants africains, puis visualisées dans le cadre de la mise en œuvre de projets de gestion des déchets plastiques à l’échelle régionale et nationale.
La réduction de la pollution marine
unwaste.io collabore avec plusieurs organisations de protection de l’environnement pour garantir l’efficacité de Wastebase en Afrique de l’Est. Il s’agit de la Coopérative d’éducation environnementale Repensar, basée à Maputo au Mozambique, du Centre for Zero Waste and Development en Zambie et de l’organisation Nipe Fagio, basée à Dar es-Salaam en Tanzanie. Lors du test de l’application « Wastebase », l’équipe de Repensar a pu collecter, trier et enregistrer plus de 2 800 bouteilles en une session de 2 heures et demie.
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Outre le répertoriage de données, Wastebase permettra de sensibiliser les producteurs de plastiques sur les effets négatifs des restes de leurs produits sur les écosystèmes. « En visualisant les données sur la destination de leur plastique, nous pouvons montrer aux producteurs ce que subit réellement la nature. Au moins 80 % du plastique océanique provient de sources terrestres. Une fois que le plastique pénètre dans l’océan, il est incroyablement difficile et coûteux de le récupérer », rappelle unwaste.io. Les populations seront aussi sensibilisées à de meilleures pratiques d’élimination des déchets plastiques.
Inès Magoum