Les entreprises françaises Vergnet Hydro et Mascara Renewable Water, viennent de signer un accord de partenariat pour la fourniture de systèmes de traitement d’eau saumâtre en Afrique. Il s’agit d’une eau légèrement ou moyennement salée, qui apparaît à la suite de la rencontre de masses d’eaux douces et salées. On trouve ces poches d’eau saumâtres dans plusieurs régions du continent africain.
Pour consommer cette eau, il faut d’abord la traiter, d’où la nécessité d’un moyen de traitement, que voudraient mettre à la disposition de l’Afrique, les entreprises Vergnet Hydro, et Mascara. « L’objectif de ce partenariat est de mutualiser nos compétences, nos forces et nos réseaux, afin de proposer une solution clé aux États, bailleurs de fonds et ONG (organisation non gouvernementale) : du pompage de l’eau insalubre à la distribution de l’eau potable au robinet », indique Thierry Barbotte, le directeur général de Vergnet Hydro.
Un traitement grâce à l’énergie solaire
Vergnet Hydro et Mascara proposent un système de traitement de l’eau conteneurisée et donc, facile à installer, qui fonctionne grâce un mini-grid solaire, accompagné d’un groupe électrogène de secours. Cette installation, qui utilise la technologie Osmosun, est développée par Mascara. Elle a déjà été utilisée par l’entreprise TWS-Turnkey Water Solutions, qui a fourni une petite usine conteneurisée de dessalement de l’eau de mer à la municipalité de Hessequa, située à 3 heures de route de la ville du Cap en Afrique du Sud. L’installation fournit 300 m3 d’eau potable par jour.
« La société Mascara a développé une technologie industrielle de dessalement d’eau saumâtre (…) avec des coûts d’exploitation très faibles, de 100 à 130 francs CFA (0,15 à 0,20 euros) par m3, et des consommations spécifiques de l’ordre de 1,2 à 1,5 kWh par m3 », indique Vergnet Hydro. Pour le moment, Vergnet Hydro, et Mascara fournissent ces installations dans 8 pays africains. Il s’agit du Mozambique, du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, de la République démocratique du Congo (RDC) et du Sénégal. Ce système a d’abord été testé par les deux entreprises au Mozambique dans le cadre d’un projet d’approvisionnement en eau potable dans les zones rurales.
Grâce au soutien de l’entreprise Afridev Mati, les deux entreprises ont fourni des systèmes de traitement de l’eau saumâtre avec dessalement de l’eau, dans six villages de 7 200 habitants, dans la province de Gaza au sud du Mozambique.
Jean Marie Takouleu