Kamala Harris, la vice-présidente des États-Unis d’Amérique est de retour à Washington après une tournée africaine qui l’a amené au Ghana, en Tanzanie et en Zambie. Lors de ce voyage, Kamala Harris a notamment lancé un appel au secteur privé américain pour promouvoir et renforcer la résilience climatique en Afrique.
Addressing the climate crisis is a global challenge.
I am proud to have secured $7 billion in private sector commitments that will support climate resilience, adaptation, and mitigation across the continent of Africa. pic.twitter.com/5twGSfXQ4O
— Vice President Kamala Harris (@VP) April 1, 2023
En réponse, « le secteur privé s’est engagé à verser plus de 7 milliards de dollars. En outre, le gouvernement américain annonce un nouveau financement fédéral ainsi que des initiatives visant à élargir l’accès aux services d’information sur le climat et à renforcer la résilience et l’adaptation au climat », a annoncé la vice-présidente des États-Unis d’Amérique lors de la dernière étape de sa tournée africaine à Lusaka, la capitale de la Zambie.
L’offensive diplomatique américaine
En clair, les financements seront mobilisés par 27 entreprises et organisations caritatives afin de contribuer à la réponse face à l’urgence climatique. Il s’agit de financer le déploiement des énergies renouvelables et l’agriculture durable face au climat. À travers cette initiative, Washington espère ainsi toucher 116 millions d’agriculteurs, et soutenir la pratique d’une agriculture intelligente face au climat. Cette promesse de financement intervient au moment où l’Afrique est plus que jamais au centre des enjeux internationaux, avec de nombreuses puissances mondiales qui mènent des opérations séduction vis-à-vis du continent.
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Très concrètement, la Russie accélère sur le plan de la défense notamment en Afrique de l’Ouest et centrale. La Chine et la Turquie décuplent les investissements sur le plan infrastructurel et commercial. Il en est de même pour le Japon qui a promis lors de la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad-8) en octobre 2022 en Tunisie, d’investir dans les secteurs clés liés au développement durable en Afrique notamment les énergies renouvelables, la ville durable ou encore l’accès à l’eau potable. Ces initiatives diplomatiques se sont intensifiées depuis le début de la guerre en Ukraine il y a un an.
Le financement des énergies renouvelables
« D’ici 2050, une personne sur quatre dans le monde vivra sur le continent africain. En investissant dans leur ingéniosité et leur créativité, nous pouvons ouvrir des perspectives incroyables pour le monde entier », a indiqué Kamala Harris sur son compte Twitter à son arrivée à Accra au Ghana pour la première étape de son voyage en Afrique.
By 2050, 1 in 4 people in the world will be on the African continent.
By investing in their ingenuity and creativity, we can unlock incredible opportunity for the entire world. pic.twitter.com/BxnV0ifl7e
— Vice President Kamala Harris (@VP) March 28, 2023
Au-delà des considérations géopolitiques et stratégiques, les États-Unis d’Amérique restent un partenaire important pour le développement durable de l’Afrique. Washington a décuplé ses investissements dans les énergies renouvelables ces dernières années, notamment à travers l’initiative Power Africa lancée sous l’administration de l’ancien président Barack Obama en juillet 2013, avec pour objectif d’accélérer l’électrification de l’Afrique via les énergies renouvelables. Ces deux dernières années, la Société financière américaine pour le développement international (DFC) a participé à plusieurs projets et initiatives visant le déploiement des énergies renouvelables en Afrique.
La DFC participe notamment au financement de la centrale solaire de Golomoti de 20 MWc au Malawi, et soutient les fournisseurs d’énergies renouvelables à travers la plateforme d’investissement Nithio. La société financière issue de la fusion l’Overseas Private Investment Corporation (Opic) et la Development Credit Authority (DCA) participe également à une initiative de 145 millions de dollars avec la Fondation Shell, visant à investir dans les énergies renouvelables en Afrique et en Asie.
Jean Marie Takouleu