Le président Bola Tinubu a nommé Ajuri Ngelale au poste d’envoyé spécial présidentiel pour l’action climatique du Nigeria. Évocation de ses nouvelles responsabilités et des enjeux pour ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Le Nigeria a désormais un envoyé spécial présidentiel pour l’action climatique. Ajuri Ngelale, trentenaire, vient d’être nommé à ce poste par le Chef d’État Bola Tinubu. Sa mission : « guider la nation la plus peuplée d’Afrique (220 millions d’habitants, chiffres banque mondiale) vers un avenir résilient et durable ».
Le journaliste Ajuri Ngelale qui était jusqu’ici le porte-parole de la présidence nigériane devra représenter le gouvernement fédéral dans les négociations et les évènements climatiques à l’échelle mondiale. En la matière, le Nigeria est signataire du protocole de Kyoto, de l’Accord de Paris de 2015 et d’autres textes internationaux sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Le pays d’Afrique de l’Ouest est malheureusement plus connu que pour son dynamisme industriel et portuaire qui accentue la pollution atmosphérique dans ses principales villes, notamment la capitale Abuja et la métropole Lagos. Ces territoires n’ont pas échappé aux inondations et aux sècheresses ces dernières années malgré les efforts nationaux.
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Néanmoins, la nomination d’un envoyé spécial pour le climat au Nigeria est un message fort en termes de volonté politique. Elle intervient quelques mois seulement après la désignation de Tariye Gbadegesin au poste de présidente-directrice générale du Fonds d’investissement climatique (FIC) basé à Washington aux États-Unis d’Amérique. Cette Nigériane, première Africaine à exercer cette fonction, a en charge un portefeuille de 11 milliards de dollars alimenté par les banques multilatérales de développement (BMD) et le Groupe des 20 États les plus développés (G20). Objectif, promouvoir des solutions fondées sur la nature ainsi que la transition énergétique dans 72 pays parmi lesquels le Nigeria.
Benoit-Ivan Wansi