Le gouvernement de l’Algérie dotera les 58 wilayas, dont celles de Sidi Kaci, Zerizer, Ain Assel, El Tarf et Khanguet de 1 000 bornes de recharges pour véhicules électriques. L’initiative vise le développement de la mobilité durable dans ce pays d’Afrique du Nord où le secteur du transport génère 20 millions de tonnes de CO2 par an, selon les chiffres officiels.
L’Algérie poursuit sa course vers la mobilité écologique. Les autorités de ce pays d’Afrique du Nord ont annoncé récemment qu’elles allaient déployer 1 000 bornes de recharges pour véhicules électriques dans les 58 wilayas. Ces infrastructures seront installées d’ici à mars 2024 par l’entreprise publique énergétique Sonelgaz en partenariat avec Naftal, la filiale de la Société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation, et la commercialisation des hydrocarbures (Sonatrach).
Au cours du premier trimestre 2023, les deux entreprises effectueront des tests dans le cadre d’une phase pilote qui permettra l’installation de 100 bornes de recharges pour véhicules électriques à Alger. Ce projet intervient alors que le gouvernement de l’Algérie inaugurera en 2023 l’autoroute « Est-Ouest » de 1 216 km. Pour un coût total de 1496 milliards de dinars algériens (environ 11 milliards de dollars), les travaux de construction de cette infrastructure routière ont démarré en 2006 avec pour objectif de relier les grandes villes du nord.
Selon Mohamed Arkab, le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, ces différents investissements favoriseront l’importation et la production locale des véhicules électriques. « L’avènement des véhicules électriques est une très bonne initiative sur le plan international. Il ne faudrait pas que l’Algérie soit devancée par les technologies, les économies et les cultures qui gravitent autour de ce mode de transport peu polluant et durable », explique Farid Rahal, chercheuse au laboratoire des Sciences, technologie et génie des procédés de l’université des Sciences et de la Technologie d’Oran en Algérie.
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Dans ce pays d’Afrique du Nord, les ingénieurs s’intéressent de plus en plus au développement de la mobilité transport écologique. C’est le cas notamment d’Oussama Touaba qui a fabriqué en 2020 une voiture électrique en partenariat avec une équipe du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) basée à Alger. Avec une vitesse maximale de 40 km/h et une longueur de 2,5 mètres, ce biplace est doté de deux moteurs dont le coût unitaire de production est estimé à 700 000 dinars algériens (un peu moins de 4 800 euros).
Benoit-Ivan Wansi