En Algérie, les travaux du mégaprojet de barrage vert commencent enfin après son lancement officiel en juin 1970, par le deuxième président algérien Houari Boumediene. Le mégaprojet vise le reboisement de 1 million d’hectares de steppes entre les wilayas d’El Naâma et Tébessa.
En Algérie, l’exploitation non durable de la steppe est à l’origine de la désertification. L’espace steppique voit donc sa composante changer avec une dégradation montante de zones entières comme c’est le cas dans les wilayas d’El Naâma et Tébessa, où le gouvernement algérien veut lutter contre l’avancée du désert. C’est ce qui justifie la relance, le 29 octobre 2023, du mégaprojet de barrage vert par le président Abdelmadjid Tebboune.
Dans le cadre de ce projet, 1 million d’hectares de steppes seront reboisés, sur près de 1 500 km de long et 20 km de large, entre les wilayas d’El Naâma et Tébessa, ainsi que dans plusieurs autres zones steppiques dans 183 communes et 1 200 localités des wilayas d’El Bayadh, Laghouat, Djelfa, Médéa, Bouira, M’sila, Batna, Khenchela, Sétif, Bordj Bou Arreridj et Biskra.
Les conservations des forêts, les directions des services agricoles des 13 wilayas concernées, ainsi que le Haut-commissariat au développement de la steppe (HCDS) assureront la mise en œuvre de ce mégaprojet de reboisement qui permettra de porter le potentiel de zones de steppe en Algérie de 3,7 à 4,7 millions d’hectares à l’horizon 2030, c’est-à-dire dans sept ans.
L’amélioration du cadre de vie des populations
Les essences d’arbres plantées sur ce couloir steppique d’environ 1 500 km de long sont les forestières, les pastorales et les fruitières, qui permettront respectivement de fixer les berges des cours d’eau et les versants des montagnes, de complémenter en fourrage le cheptel, et d’approvisionner les ménages en fruits.
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Outre la lutte contre la désertification, le mégaprojet qui reprend après 53 ans, permettra également d’améliorer le cadre de vie des plus de 7 millions de personnes dans les 13 wilayas ciblées, par la création d’emplois, des revenus et des services. Le projet de reboisement a été lancé la première fois en juin 1970 par le deuxième président algérien, Houari Boumediene, au pouvoir entre 1965 et 1976.
Inès Magoum
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